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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 13:25

L’explosion d’une grenade fait deux morts à Uvira

 

Ces tueurs tutsi comb-copie-2

juin 16, 2014, | Denière mise à jour le 16 juin, 2014


Un quartier de la cité d'Uvira, dans la province du Sud-Kivu (RDC).

L’explosion d’une grenade a fait deux morts et quatre blessés le dimanche 15 juin au quartier Kasenga dans la cité d’Uvira au Sud-Kivu. La police, l’armée et les services de sécurité disent mener des enquêtes pour retrouver les personnes qui ont jeté la grenade.

Les deux personnes tuées sont un jeune homme d’une trentaine d’années et son fils âgé de 3 ans.

Des témoins rapportent que l’explosion a eu lieu alors que la famille prenait un repas en début de soirée sur une natte devant la maison.

La grenade est tombée au milieu de la famille réunie autour du repas, tuant sur place l’homme et son fils et blessant deux autres personnes qui partageaient le repas.

L’épouse de l’homme tué qui sortait de la maison et sa mère qui se tenait à l’écart ont également été blessés.

Les auteurs de cette attaque n’ont pas été identifiés. Mais le président du conseil territorial de la jeunesse d’Uvira, André Byadunia, affirme que ce mode opératoire fait penser à une attaque des rebelles burundais du FNL qui fréquentent le quartier.

Des sources locales indiquent qu’il s’agit de la deuxième attaque à la grenade enregistrée dans ce quartier de la cité d’Uvira en l’espace d’une année.

 

 

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 13:23

Mutarule: après le massacre, c’est la désolation

Massacres1


Posté le 13 juin 2014 par Maguy Buhendwa Wany

 


Cinq jours après le massacre de Mutarule, où près de 37 personnes ont trouvé la mort, l’Association des Femmes des Médias du Sud-Kivu (AFEM/SK) se rend sur les lieux.Nous sommes le mardi 10 juin 2014. Il est 10 heures du matin, la femme journaliste déléguée par AFEM/SK se rend à la gare pour prendre le bus. Destination Mutarule, sur la route qui mène vers Uvira.A 13h, le bus s’arrête à Mutarule, les passagers demandent au chauffeur de ne pas trop tarder et d’accélérer pour raisons de sécurité. La journaliste descend. Devant elle, des dizaines de militaires bien armés. De gauche à droite, des maisons abandonnées et d’autres brulées. On pouvait également voir des souliers, des assiettes, des casseroles, des habits éparpillés dans les rues. Le village est sinistré, déserté et d’une accalmie inquiétante.  Même pas un cri d’oiseau. Les habitants se sont réfugiés à Sange, à 12 kilomètres de Mutarule et vers d’autres destinations, notamment à Uvira et à Bukavu.

 

La localité de Mutarule, où s’est passé ce massacre la nuit du 6 au 7 juin 2014, est située dans la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira. Elle est majoritairement habitée par des populations de la tribu Fuliru qui vivent surtout de l’agriculture et de l’élevage.

 

La journaliste traverse de l’autre côté de la route. Un militaire s’adresse à elle :

 

-         « Hé! qu’est-ce que vous cherchez? Est-ce qu’on peut vous aider?

 

-         Oui, je cherche les endroits où les massacres ont eu lieu. Je suis journaliste. »

 

L’homme en uniforme se lève et conduit la journaliste dans les quartiers de Nyamugali et de Katekama où les massacres ont été commis. Le premier endroit visité est le centre de santé composé de deux pièces. Le militaire sort de sa poche une clé et ouvre la porte. Et là, la journaliste voit des lits, des papiers, des médicaments et d’autres outils du centre de santé éparpillés çà et là. Par terre à sa gauche, elle observe également des traces de sang‘’Une femme a été sauvagement abattue là-bas’’ dit le militaire. Sur le lit et dans les deux pièces qui composent le centre de santé, la journaliste voit aussi des douilles ainsi que les cathéters laissés par les malades tués.

 

Le deuxième endroit visité est l’église, actuellement méconnaissable. Les seules choses qui peuvent prouver que les gens y étaient rassemblés sont des souliers en plastique éparpillés, quelques pagnes abandonnés par les croyants, et aussi les tambours. Et enfin les maisons incendiées.

 

A côté du village déserté, se situe une autre zone qui est majoritairement habitée par les Barundi, à près de 100 mètres. C’est dans ce quartier que la journaliste se rend, accompagnée par le même militaire. On peut entendre de loin de la musique, et les enfants jouent par ci par là. Plus on s’approche, plus les gens sortent de leur maison et nous observent. Le militaire s’adresse à un jeune homme :

 

-         « Est-ce qu’on peut voir le chef de groupement ?

 

-         Oui, mais attendez, je vais vérifier s’il est là. »

 

On reste là débout. Les gens continuent de nous observer. Et 20 minutes plus tard, on nous dit qu’il nous attend. Et là il nous donne ses explications :

 

« Je ne peux pas dire qu’il y a une raison qui a poussé à que les gens non autrement identifiés puissent tuer les habitants de Katekama et Nyamugali. Mais la chose dont je suis sûr est que le groupe armé Mai-Mai a volé les vaches de Barundi. Or, le Barundi et le Bafuliru ont toujours été en conflit » dit le chef de groupement, Mirundi Claude.

 

Le rapport Afrique N°206 publié le 23 juillet 2013 par International Crisis Groupa démontré que « le climat d’impunité et de méfiance, l’assassinat le 25 avril 2012 du chef de la collectivité de la plaine de la Ruzizi, située aux confins du Sud Kivu et du Burundi, a relancé les violences entre les communautés Barundi et Bafuliro qui ont duré jusqu’à la fin de l’année 2012. En 2013, en dépit des tentatives de réconciliation du gouvernement central et des Nations unies, les tensions demeurent». « Nos activités sont freinées. Les enfants ne vont plus à l’école, les femmes ne vont plus aux champs. Nous avons peur de circuler par peur d’être tués par les Bafuliru » nous explique une femme Murundi indignée.

 

Depuis l’époque coloniale, cette zone frontalière et en particulier Mutarule est un territoire problématique. Bafuliru et Barundi s’y affrontent pour chercher à conquérir le pouvoir et à contrôler des terres de la plaine de la Ruzizi. Le même rapport précité poursuit qu’en 2012, face à l’ampleur des tensions, la Mission des Nations unies pour la Stabilisation au Congo  (Monusco) et les autorités locales, provinciales et nationales sont intervenues pour des séances de médiations. Mais ces médiations n’ont abouti jusqu’à ce jour ni à instaurer un dialogue intercommunautaire ni à traiter les causes profondes du contentieux.

 

Une rescapée, Angelina Mukozo, rencontrée à Sange, décrit la scène macabre à sa manière : 

 

« Il était 22 heures lorsque les coups de balles ont commencé à crépiter. Et quelques minutes après, les assaillants ont démoli l’église et ont commencé à tuer les gens qui s’y trouvaient pour une veillée de prière». « Avez-vous déjà vu un oncle tuer son cousin et son neveu?  Je veux vivre avec un Murundi mais pas un assassin. Je veux que cette fois justice soit faite. Ma sœur, son mari et leur fille de cinq ans, tous sont morts. Si l’Etat congolais n’agit pas, comment voulez-vous que nous vivions en paix? » S’interroge Angelina Mukozo.

 

La présence du commissariat de la police et du cantonnement militaire n’a pas empêché le massacre des habitants de Mutarule.

 

« C’est un sabotage effectué par les tueurs à l’égard de la population et de l’Etat congolais » s’écrie Matabishi Musavi, qui a perdu les membres de sa famille.

 

A quelques mètres du lieu où s’est passé le massacre, se trouvent un cantonnement militaire et un commissariat de la police. Cela n’a pas empêché les tueurs d’exécuter sauvagement des innocents.  D’aucuns pensent que les militaires présents auraient reçu l’ordre de leur hiérarchie de ne pas agir sur les tueurs, d’autres se plaignent de l’incapacité des FARDC d’intervenir et de sécuriser la population.

 

Mais qui peuvent être les tueurs?

 

« J’ai vu des personnes en tenue militaire, ils s’exprimaient en Kirundi et en Kinyerwanda. Ils ont encerclé le village. C’est Dieu qui m’a sauvé! Car ma voisine a été abattue à coups de machette » témoigne Angelina Mukozo à AFEM.

 

Les chances de réunification des communautés.

 

La lutte contre l’impunité des auteurs de violations graves du droit humanitaire mais aussi le renforcement les cadres permanents de réflexion et de dialogue entre les populations,  l’organisation d’activités de rapprochement inter-communautaire ainsi que la mise à disposition de la population du code de bonne conduite pour la cohabitation pacifique des communautés, signé en 2013 par les communautés, figurent parmi les propositions évoquées par la population.

 

 « Nous allons nous prendre en main et nous rendre justice si les autorités congolaises n’agissent pas ». Conclut un homme Bafuliru.

 

http://www2.afemsk.org/?p=3697 

 

 

 

 

Massacre de Mutarule: le ministre de l’Intérieur se dit « scandalisé » par les atrocités.

Publié le 11 juin 2014
  


Richard Muyej, Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de la RDC le 25/02/2014 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

 

Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a rendu visite mercredi 11 juin aux populations éprouvées et aux personnes blessées lors du massacre de trente-six personnes à Mutarule au Sud-Kivu le vendredi dernier. Il s’est dit scandalisé par les atrocités commises dans cette localité.

 

« Nous avons vu la moto du pasteur totalement incendiée. L’église elle-même a été incendiée. Nous avons vu le sang encore frais dans la maternité où une maman a été tuée. Et nous avons vu quelques maisons incendiées où on a ramassé les corps d’enfants. Tout cela nous a été rapporté par quelques jeunes courageux qui sont revenus dans le village en nous voyant arrivé, parce que le village est vide, le village est désert », a expliqué le ministre.

 

Après le massacre perpétré des hommes armés non encore identifiés, les habitants ont fui le village. Richard Muyej a indiqué que la lumière devrait être faite sur ce massacre.

 

« Et les coupables doivent être sanctionnés! C’est aussi une épreuve délicate pour le gouvernement. Tout le monde attend voir que fera le gouvernement », a fait savoir le ministre de l’Intérieur.

 

En attendant l’aboutissement de l’enquête, il a estimé qu’il fallait sécuriser le village pour faciliter le retour des villageois. « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour prendre en charge toutes ces personnes en errance », a expliqué Richard Muyej.

 

Le massacre a eu lieu le vendredi 6 juin dernier dans la soirée. A en croire des leaders locaux, des hommes armés ont assiégé la chambre de prière de l’Eglise locale de la 8e communauté des églises de pentecôte en Afrique centrale. Les assaillants ont tiré à bout portant sur les fidèles trouvés sur place.

 

Ces hommes armés ont également attaqué des habitations et le centre de santé de Mutarule.

 

Après ce massacre, un responsable de la jeunesse et un officier militaire ont été interpellés. Le premier est poursuivi pour des déclarations qu’il a faites avant le massacre et le second est accusé par son chef hiérarchique d’«abstention d’agir».

 

Le caucus de députés du Sud-Kivu réclame l’envoi d’une commission d’enquête  parlementaire dans le territoire d’Uvira pour faire la lumière sur ce massacre.

 

ASSOCIATION CONTRE LE MAL ET POUR L’ENCADREMENT DE LA JEUNESSE « ACMEJ/DH »

UNE ORGANISATION DES DROITS DE L’HOMME

Siège administratif : Katogota

Sud – Kivu/R D CONGO

Localisation : Plaine de la Ruzizi

 

Katogota, le 09/06/2014

 

MUTARULE :

N’ENSEVELISSONS PAS AUSSI LA VERITE!

 

Une lecture hâtive

 

La population de Mutarule, dans la Plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, a enseveli dans la détresse ce dimanche 8 juin ses 31 morts, assassinés par des hommes armés dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 juin dernier, à l’église, à la maison, au centre hospitalier.

 

De différents médias nationaux et internationaux en diffusant la nouvelle, ont attribué ce nouveau massacre dans ce village au conflit foncier intercommunautaire ou à un problème ethnique. Certaines autorités congolaises aussi bien provinciales que nationales ont aussi semblé dire presque la même chose.

 

Nous comprenons que des gens qui sont en Europe, en Amérique, en Asie… puissent manquer d’éléments pour porter un jugement correcte, mais comment nos autorités peuvent-elles ne pas comprendre les vrais enjeux de ce drame ?

 

Conflit intercommunitaire ?

 

Depuis avant l’indépendance de 1960 et jusqu’au aujourd’hui, dans la chefferie de la Plaine de la Ruzizi les Bafuliru et les Barundi, pour le 80% d’ethnie hutu, vivent ensemble et jamais ne se sont disputé pour les terres. Chaque membre de la communauté, qu’il soit Murundi, Mufuliru ou même Munyamulenge, cultive la superficie acquise et habite dans sa parcelle bonnement : personne n’a jamais chassé l’autre.

 

Dans la chefferie de la Plaine de la Ruzizi le vrai problème est un conflit de pouvoir que des politiciens de mauvaise foi attisent pour leurs propres intérêts. L’ampleur qu’a prise actuellement ce conflit semble révéler une intention d’exterminer la communauté des Bafuliru.  ACMEJ a depuis longtemps montré que la piste de solution pour ce conflit intercommunautaire est de transformer cette chefferie en chefferie secteur, dont les dirigeants seraient donc élus par la population: alors, n’importe qui pourrait la diriger, même quelqu’un d’une autre Province.

 

Cela pourra entrainer la disparition des milices armées étrangères  et groupes armés nationaux, car aucune communauté ne fera plus recours à des  milices de son appartenance.

 

Nos dirigeants actuels n’ont toutefois jamais voulu écouter ACMEJ à ce sujet. Si ce conflit prend l’ampleur c’est aussi parce que les forces de sécurité nationales (FARDC, policiers) ne sont que des observateurs  inactifs, sous prétexte  que leur hiérarchie leur interdit d’intervenir.

 

Vengeance pour un vol de bétail ?

 

Certains ont attribué le massacre à la vengeance d’une communauté contre l’autre, suite à un vol de bétail. Or, nous rappelons que le vendredi 6 juin, à 14h00, à 5 km du village de Mutarule, des hommes armés inconnus ont attaqué des Maï-Maï et il y a eu des échanges de tirs. Par après ces assaillants inconnus se sont accaparés des vaches des membres de la communauté Bafuliru, non de celles de la communauté des Barundi. Comment peut-on dire alors qu’il y a eu menace de vol du bétail d’un membre de la communauté Barundi ? En outre, est-ce que cela pourrait justifier le massacre de dizaines de personnes ?

 

Aspects inquiétants

 

Les Maï-Maï ont eu du mal à identifier leurs agresseurs de cet après-midi-là. D’où venaient-ils ? Dans cette zone de la Plaine de la Ruzizi, lesrebelles burundais du FNL sont opérationnels. Avant le massacre, des jeunes armés appelés« IMBONERAKURE » ont été observés dans les parages de MUABA, NDUNDA. Les assaillants des Maï-Maï sont-ils membres de ces milices étrangères? A moins que les forces gouvernementales (FARDC, Police d’interventions) ne déclarent que ce sont eux qui ont mené l’attaque contre ces Maï-Maï. 

 

Parmi les « Imbonerakure », qui s’entrainent dans la Plaine de la Ruzizi, il y a des anciens démobilisés des FDD, d’autres qui étaient à l’époque des militaires alliés du RCD-Goma en RDCongo. Certains parmi eux maitrisent la plaine de la Ruzizi et ses environs. Ils sont visibles dans le côté congolais de la forêt de RUKOKO, difficile à atteindre, où ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent.

 

La majorité des « Imbonerakure » sont des Burundais hutus et d’autres ont vécu dans la chefferie de la plaine de la Ruzizi comme des Barundi de cette chefferie. Il y a raison de se demander s’il s’agit d’une force réserviste du pouvoir du Burundi.

 

Conclusion

 

Nous demandons aux médias de ne pas tomber dans le piège d’interprétations hâtives ou cachant les intérêts de quelqu’un. Avec la population de Mutarule, nous réitérons notre demande d’enquête nationale et internationalesur le massacre du 6-7 juin.

 

Nous demandons encore une fois au Gouvernement de pourvoir a transformer la Chefferie de  la Plaine de la Ruzizi en Chefferie secteur.

 

Nous demandons aux autorités de prendre au sérieux les défis sécuritaires que nous venons de signaler.

 

ACMEJ

 

Sud-Kivu : la Monusco sollicitée par les notables pour assurer la sécurité de Mutarule.

 

Publié le 11 juin 2014

Écrit par Matshi 

  

 

Les chefs  des villages touchés vendredi dernier par le massacre opéré par des hommes armés non identifiés ayant fait plus d’une trentaine de morts ont demandé mardi 10 juin à la Monusco de protéger la population de la localité de Mutarule, située dans le groupement de Luberizi dans la province du Sud-Kivu.

 

Ils ont formulé cette demande mardi 10 juin au commandant des forces de la Mission onusienne en RDC, le général Alberto Dos Santos Cruz qui était en visite à Mutarule.

 

Vendredi dernier, une attaque d’hommes armés non identifiés a fait trente-six morts et vingt-quatre blessés parmi les civils.

 

Selon Radio Okapi, le général Santos Cruz s’est entretenu avec le commandant de la base des contingents pakistanais à Sange et le commandant des FARDC, afin  d’obtenir d’eux des détails sur l’origine de cette attaque et les raisons pour lesquelles la Monusco n’était pas intervenue.

 

L’officier des renseignements du 1052e bataillon des FARDC, le major Dido Valinandi, a expliqué que cette attaque est due aux conflits opposant les communautés Bafuliiru et Barundi/Banyamulenge autour des ressources locales, notamment des minerais et du pouvoir coutumier.

 

Il a indiqué que ces communautés locales disposent chacune des groupes armés pour protéger ces ressources, mais le rapport des forces serait favorable aux Barundi/Banyamulenge qu’aux Bafuliiru. Le chef de groupement de Mutarule, Claude Mirundi, a plutôt demandé à l’armée et à la police de faire un bouclage et d’instaurer le couvre-feu pour fouiller tout le village, afin de vérifier ces allégations.

 

Par ailleurs, le chef de bureau de la Monusco à Uvira a déploré le fait que l’armée régulière n’ait pas sollicité l’intervention des casques bleus pakistanais basés à Sange, alors que des indices d’insécurité étaient signalés toutes les minutes aux autorités militaires en place.

 

Réconfort moral de Richard Muyej

 

De son côté, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej est aussi arrivé mardi soir à Mutarule dans la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu. Dans une déclaration faite à la presse, il affirme apporter un message de compassion du gouvernement à la population de cette localité. Richard Muyej, qui s’est dit indigné, a assuré qu’une enquête sera diligentée, afin de retrouver les auteurs de crimes de Mutarule.

 

Une fois que les coupables seront retrouvés, la justice fera son travail, a-t-il indiqué.

 

Trente-six personnes ont été tuées à Mutarule, Nyamugali et Katekama dans la nuit de vendredi dernier par des hommes armés non identifiés. Selon le premier bilan annoncé par des sources religieuses locales samedi, il y avait aussi 24 blessés. Les assaillants avaient également incendié plusieurs habitations et une église où se trouvaient des fidèles.

 

Les habitants de Mutarule avaient enterré les victimes dimanche sous un climat tendu, barricadant la route nationale n°5. Cette tension était aussi perceptible dans la cité d’Uvira, où des barricades ont également été érigées sur le pont Mulogwe.

 

Uvira : Benjamin Mukulungu plaide pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.

 

Publié le mercredi 11 juin 2014 

 

 

 

Un incident malheureux s’est produit dans la nuit du 6 au 7 juin 2014 dans la province du Sud-Kivu, plus précisément dans le village Muturale, chefferie de plaine Ruzizi, Territoire d’Uvira.

 

L’Honorable Benjamin Mukulungu l’a fait savoir lors de la séance plénière de lundi 9 juin 2014, dans la salle des congrès du palais du peuple. Prenant la parole par motion d’information, le président du caucus des députés nationaux du Sud-Kivu a plaidé pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire ou à défaut d’une mission d’information et de compassion dans les jours qui suivent.


“Dans la nuit de vendredi 6 au samedi 7 juin 2014, des événements très graves se sont produits dans le village de Mutarule dans la chefferie de plaine de Ruzizi, Territoire d’Uvira, province du Sud-Kivu’’, a-t-il informé. Et de poursuivre que ‘‘ces événements, faits d’incendies des maisons et d’églises (8e CEPAC), de tueries et de violences inimaginables, ont causé la mort de 37 personnes parmi lesquelles des femmes enceintes éventrées, des jeunes enfants, des fidèles et serviteurs de Dieu réunis en prière ainsi que 29 blessés graves.


Lors de son allocution, Benjamin Mukulungu a, du haut de la tribune, signalé que les assaillants qui jusque-là ne sont pas encore identifiés se sont servis d’armes de guerre et d’armes blanches pour perpétrer ces crimes. “Il ressort de l’observation des corps des victimes de cette boucherie humaine que les assaillants,  non encore identifiés, se sont servis des armes de guerre et des armes blanches pour perpétrer ces actes funestes. Pendant plus d’une heure, à côté d’un commissariat de la police et d’un poste de l’armée nationale, ces assaillants ont massacré des paisibles citoyens congolais sans aucune réaction de la part des éléments des forces de l’ordre sensés être là pour les protéger’’, a-t-il regretté.


Toujours dans le même ordre d’idée, il a été révélé que jusqu’au 8 juin dernier plusieurs corps jonchaient encore la route nationale n°5 entre Kamanyola et Uvira. “Ces tristes événements ont occasionné émoi et vives tensions à travers le territoire d’Uvira en particulier et dans toute la province du Sud-Kivu en général’’.


Face à cette situation, l’élu du Sud-Kivu soutient l’hypothèse selon laquelle l’Assemblée nationale ne peut pas rester insensible. D’où la nécessité de mettre en place une commission d’enquête pour établir les faits, et ainsi traduire les coupables devant l’organe compétent pour répondre de leurs actes. “Ainsi, la représentation nationale aura apporté sa contribution en faveur d’une pacification durable dans cette partie de la République’’, a-t-il conclu.

 

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 13:08

UNE NOUVELLE AFRIQUE EST IMPOSSIBLE SANS UN NOUVEAU CONGO, par Eugène DIOMI NDONGALA

par FreeDiomi le 13 juin 2014

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CONFISCATION DU POUVOIR PAR UNE UTILISATION ABUSIVE DE L’INGEGNERIE CONSTITUTIONNELLE :

UN DANGER POUR LA RDC MAIS AUSSI POUR  L’AFRIQUE CENTRALE DANS SON ENSEMBLE

Je tiens à dénoncer le danger qui représente, pour l’Afrique, la confiscation  du pouvoir de la part d’une querelle de présidents autocratiques qui voudraient lancer, en partant du « laboratoire de la  RDC », une nouvelle ère de présidences à vie, en exploitant des subterfuges d’ingénierie constitutionnelle pour s’éterniser au pouvoir.

LA GOUVERNANCE PAR DEFI

  • ·Les contradictions de la Ligne Politique de l’Exécutif Kabila-Matatat Mponyo.

Au cours du dernier conseil des Ministres une  décision « scélérate »  a été prise de modifier la loi fondamentale de la RDC, contre la volonté aussi bien de la majorité des congolais que de la Communauté Internationale, laquelle accompagne la RDC dans son processus de stabilisation, démocratisation et démarrage d’un nouveau processus électoral, conformément à la feuille de route programmatique souscrite par l’exécutif Kabila-Matata Mponyo, à l’occasion de la signature de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba.

Je constate que le système de la « gouvernance par défi » continue à être la règle de gestion de la « res publica » pour l’Exécutif Kabiliste ; en effet, peu soucieux de se rebiffer, les membres de cet exécutif démissionnaire semblent adopter une Ligne Politique caractérisée par des soudains changements de cap qui ramènent le Congo toujours au point de départ : celui de la centralisation et de la confiscation du pouvoir d’état.

Dans une lettre officielle adressée aux membres de son gouvernement en date du 28 octobre 2013, le Premier Ministre Matata  avait informé ceux-ci qu’ils se trouvaient "aux affaires courantes" dès le lendemain d’un discours présidentiel devant les deux chambres réunis en Congrès, les résolutions en question devant constituer le programme du prochain gouvernement. Selon la lettre reçue par tous les membres du gouvernement, ceux-ci   devaient donc être prêts pour la remise et reprise de leurs dossiers. Au même temps, toute adoption d’actes règlementaires dans leur domaine de compétence était interdite. Un ministre – irrespectueux de la consigne épistolaire  - avait d’ailleurs été limogé le 20 novembre 2013, pour avoir adopté un arrêté dans son domaine de compétence, sans l’autorisation préalable du chef du gouvernement. Sa faute avait  été qualifiée de "manquement grave".

Il est difficile de comprendre comment un exécutif placé aux affaires courantes, dont les ministres ne sont plus habilités à adopter les actes réglementaires de leur propre  domaine de compétence, puisse être habilité à proposer une révision de la Constitution, qui est un acte majeur de politique générale. Si cela était le cas, les principes de la Constitution Matérielle en seraient sérieusement offusqués.

D’autant plus que le Senat de la R.D.C, appelé à adopter, avec l’Assemblée Nationale ces modifications de la Constitution annoncées à la  hussarde par un gouvernement démissionnaire depuis 8 mois  est, lui-aussi, hors mandat depuis plusieurs années !  

Vu ce qui précède, il serait opportun de se questionner sur la capacité politique et juridique de l’actuel Exécutif à proposer des amendements Constitutionnels et celle de l’actuel Parlement de les adoptés.

Mon avis est que cette compétence juridique est tombée depuis 8 mois, avec la mise aux affaires courantes de cet exécutif démissionnaire et depuis 3 ans en ce qui concerne l’actuel Senat,  hors mandat depuis 2011.

2. La deuxième incongruence que je tiens à relever concerne les engagements souscrits par la majorité au pouvoir, au cours du forum politique appelé « Concertations Nationales ». En prononçant  un discours à la Nation, face aux deux chambres du parlement réunies en Congrès, Joseph Kabila a déclaré, en présence de témoins internationaux et  devant le  peuple congolais qui suivait ses propos en direct télévisée, qu’il « s’engageait à donner stricte application aux décisions consensuelles adoptées » au cours de ce forum organisé, d’ailleurs, avec l’argent du contribuable congolais, qui avait dû débourser plusieurs dizaines de millions de dollars pour financer « hors budget » cette couteuse Messe de la Majorité et alliés, chantée au nom de la recherche de la cohésion nationale…

La première décision fondamentale de la Thématique dite de « Gouvernance et Démocratie », concernait justement le consensus dégagé parmi tous les participants, à ne pas modifier la Constitution.

La deuxième décision concernait la libération de prisonniers politiquesnommément identifiés : même ce deuxième engagement demeure, dans son ensemble,  inappliqué à ce jour.

Il est paradoxal qu’un Exécutif  placé aux affaires courantes décide de violer les résolutions  de sa  majorité et dépasser sa compétence pour décider de modifier la Constitution contre vents et marées.

A noter que le rapport final de la « Thématique Gouvernance et Démocratie » avait été souscrit, entre autres, par le Vice-président du Parlement, l’Hon. Mwando Nsimba ainsi que par le conseiller juridique du cabinet de la « Présidence de la République ».

Cette attitude de gouverner par défi  découle, en réalité,  de   l’indifférence des actuels « gouvernants » par rapport à l’opinion publique nationale, face à laquelle ils n’ont aucun compte à rendre, car l’actuelle majorité est issue de nominations artificielles et elle n’est pas représentative des choix de la majorité du peuple congolais. Encore une fois, les principes de la Représentativité Pluraliste et Démocratique en sont offusqués. Voilà pourquoi les « élus » ne s’inquiètent pas de la nécessité de rendre des comptes.

C’est important de  souligner que la persistance d’une « gouvernance par défi » constitue une menace pour la paix, la stabilité ainsi que  la reconstruction de la RDC, s’érigeant à  obstacle insurmontable pour  la réconciliation nationale ainsi qu’au lancement d’un véritable processus de démocratisation en RDC, notre pays étant encore et toujours victime dela tentative de privatisation des institutions publiques en faveur d’un clan qui tente de confisquer le pouvoir au détriment de la majorité des congolais.

En résumé :

  1. L’Actuel exécutif démissionnaire n’est pas compétent à proposer à l’actuel Parlement des modifications constitutionnelles, celles-ci dépassant l’administration des affaires courantes de l’Etat ;
  2. L’actuelle majorité aux affaires est tenue au respect de ses propres engagements souscrits à l’occasion du forum politique qu’elle – même a organisé : la première résolution de la « Thématique Gouvernance et Démocratie » des concertations nationales exclue toute modification de la Constitution (voir annexe 1). Il est paradoxal que M. Kabila soit encore revenu récemment, au cours d’une rencontre très houleuse avec le corps diplomatique à Kinshasa, sur sa volonté de donner application à toutes les résolutions des Concertations Nationales, alors que son exécutif s’apprête à violer la plus importante des résolutions de ce Forum Politique que lui-même avait piloté : l’interdiction « TABOU » de toucher à la Constitution de la RDC.Les congolais ayant été privés, en 2011, de leur pouvoir de sanction à cause de la fraude électoral, le régime de facto en place à Kinshasa voudrait exploiter l’ingénierie constitutionnelle pour priver définitivement lepeuple congolais de son droit inaliénable à sanctionner et renouveler ses dirigeants. Sans réaction de sa part, « le salaire » de la peursera une dictature à vie installée encore une fois au cœur de l’Afrique Centrale, avec le risque que le même fléau touche aussi les autres pays limitrophes dont les autocrates qui s’accrochent au pouvoir pourraient se constituer en « syndicat de présidents à vie », hypothéquant ainsi le futur de plusieurs générations de tout un subcontinent africain déjà très fragile mais doté de grandes potentialités:

Que peuples du Congo-Kinshasa, du Congo Brazzaville, du Rwanda, du Burundi, du Burkina…soient maitres de leur destin. Comme avait dit le président Thabo Mbeki:

"Une nouvelle Africa est impossible sans un nouveau Congo".

 

Kinshasa, 11/06/2014

Eugène Diomi Ndongala,

Carnet d’un Prisonnier Politique en RDC

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:37
Rwanda, Congo trade accusations over border fighting

 Half KK

KINSHASA (Reuters) -

Democratic Republic of Congo and Rwanda accused each other's armies of mounting cross-border raids that led to a rare exchange of heavy weapons fire between the two nations on Wednesday. Congo accused Rwandan forces of sparking the incident in North Kivu province by seizing and later killing a Congolese soldier. Rwanda said that its army killed five Congolese troops after they crossed the border and attacked Rwandan units.

The clash ends months of relative calm in the volatile border zone since U.N.-backed Congolese troops last year defeated the latest in a series of uprisings in eastern Congo, which is rich in minerals but has been plagued by years of war.

 
"Elements from the Rwandan army crossed the border not far from Kibumba around 3:30 a.m. and took a Congolese corporal, which provoked a reaction from our soldiers there who opened fire," Congolese government spokesman Lambert Mende said. Mende later told Reuters the soldier had then been killed. "He emerged from where he was being guarded at the border and, in the plain sight of his (Congolese army) colleagues, was shot down by the Rwandan troops. He was executed," he said. The Rwandan government rejected the accusation, saying its forces had killed five Congolese soldiers after a group of them crossed the border into their country and opened fire. "These actions by the (Congo) are jeopardising the region's extensive efforts to ensure peace, stability and development for all our citizens," said Louise Mushikiwabo, Rwanda's Foreign Affairs Minister and government spokesperson.

General Carlos Alberto dos Santos Cruz, commander of U.N. peacekeepers in Congo, said the United Nations would investigate the clash.
A Reuters reporter said that several Rwandan army helicopters were circling above the Kigali airport on Wednesday, although it was not clear if they were linked to the operation. A Reuters reporter near the fighting north of Goma, the capital of North Kivu, said Congolese forces had deployed tanks to the area but clashes had eased by late afternoon. Rwandan troops backed Congolese rebels during two wars in Congo since 1996 before Rwandan troops officially withdrew in 2003. Since then, Kinshasa and U.N. experts have repeatedly accused Kigali of backing Congolese rebels.
Rwanda denies the charges and has accused Congo of harbouring elements of the militant Hutu militia that took part in the 1994 genocide, killing at least 800,000 Tutsis and moderate Hutus. In a boost to efforts to ease the conflict between the two nations, dozens of members of the Rwandan Hutu FDLR rebel group laid down their weapons in recent weeks.

However, the FDLR are just one of a number of rebel forces still operating in eastern Congo and the conflict in the zone is fuelled by a mix of ethnic tensions, competition over mineral interests and local politics.North Kivu Governor Julien Paluku said Congo would defend its territory but was not looking to intensify the conflict. "Naturally we have responded but we don't want it to escalate into a conflict between the two countries," he added.

 

By By Peter Jones and Jenny Clover Additional reporting by Kenny Katombe in Goma; Writing by David Lewis and Emma Farge; editing by Ralph Boulton.

 

 

Echanges de tirs entre soldats congolais et rwandais :

Congo-Kinshasa/Rwanda : A quoi jouent Kagame et "Kabila"?

 
 
Paul Kagame reçu, en mars 2009, à Goma par "Joseph Kabila". Photo d’archives

Les FARDC et l’armée rwandaise (RDF) se sont affrontés, mercredi 11 juin, à l’arme légère et lourde sur la colline de Kanyesheja, dans la localité de Kabagana II à une vingtaine de kilomètres de Goma. Les Congolais accusent les Rwandais d’avoir "enlevé" un de leurs soldats. Les Rwandais soutiennent naturellement le contraire. Selon eux, des militaires congolais auraient pénétré sur le territoire rwandais et attaqué une patrouille de la RDF. Bilan: cinq tués côté FARDC. Les autorités provinciales du Nord Kivu restent muettes sur le nombre des victimes.

Après la «défaite» des rebelles du M23 début novembre dernier, le Rwanda de Paul Kagamé - suspecté de soutenir ces combattants - suit avec le plus grand intérêt les opérations conjointes Monusco-FARDC en vue de la reddition des miliciens des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Des opposants armés au régime de Kigali que celui-ci qualifient collectivement de "génocidaires". Le maître de Kigali n’en veut pas. Depuis quelques mois, des sources rapportaient que l’armée rwandaise (Rwandese defence Forces) avait amassé des troupes à la frontière commune au niveau du Nord Kivu. Objectif : faire échec à des infiltrations.

Dans un récent voyage à Ruhengeri, l’ex-fief du clan Habyarimana, le président Paul Kagamé avait, début juin, invité la population à collaborer avec la police et les autorités administratives pour démasquer les "infiltrés" en provenance du Congo voisin.

Mercredi 11 juin à l’aube, des tirs nourris ont réveillé la population en sursaut. Selon le colonel Olivier Amuli, porte-parole des FARDC au Nord Kivu, tout a commencé à 05h00 du matin. Un habitant contacté par l’AFP parle, lui, de 04h00. Pour une raison inconnue, des éléments de la «RDF» ont franchi la frontière congolaise et enlevé un militaire congolais, un caporal. Interrogé par l’agence française, Amuli a précisé dans un texto que les troupes congolaises ont opposé une forte réaction à cette incursion en repoussant les Rwandais « chez eux ». Des échanges de tirs ont eu lieu à la colline de Kanyesheza, située à une vingtaine de kilomètres de Goma. La nouvelle a été confirmée par le gouverneur du Nord Kivu Julien Paluku. Selon un habitant d’un village proche des affrontements, les combats avaient repris vers 14h00.

Dans un communiqué publié mercredi, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, accuse les soldats congolais d’avoir violé l’intégrité du territoire rwandais et d’avoir attaqué une patrouille de la RDF. A en croire Mushikiwabo, cette agression a dégénéré en affrontements. Bilan : cinq morts dans les rangs des FARDC. Dans son communiqué, le chef de la diplomatie rwandaise a averti les autorités congolaises à cesser «toute attaque contre le territoire rwandais» car «le Rwanda se tenait prêt à agir pour protéger ses citoyens». 

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a, pour sa part, relativisé l’ampleur de l’incident en parlant de "petits incidents". Pour lui, "ce n’était pas des combats entre deux armées". Il a néanmoins accusé l’armée rwandaise d’avoir provoqué ces incidents. Question : comment expliquer ce lourd bilan côté congolais? A en croire Paluku, les autorités provinciales seraient occupées à identifier les "causes" de ces échanges de tirs. "L’enquête est en cours", selon la formule consacrée. En attendant, une délégation congolaise était en route pour "négocier le retour du militaire congolais enlevé". 

A la Monusco, même discours serein voire minimaliste. Commandant des forces de la Mission onusienne, le général Dos Santos Cruz, a confirmé l’accrochage en précisant qu’il s’agit d’un "incident mineur". Ajoutant : "La situation est revenue au calme". L’officier croit trouver un début d’explication en faisant remarquer qu’à la frontière entre le Congo-Kinshasa et le Rwanda, il y a des endroits où "la frontière n’est pas clairement définie". "A ces endroits, les troupes de deux pays sont très très proches".

Depuis son avènement à la tête de l’Etat congolais fin janvier 2001, "Joseph Kabila" considère toutes les questions touchant au Rwanda comme relevant du "secret défense". L’homme entretient des relations d’une opacité totale avec le régime rwandais de Paul Kagamé. Le 30 juin 2010, la parade militaire prévue à l’occasion du 50ème anniversaire de l’l’indépendance du Congo a été retardée de plusieurs heures. Au motif que l’avion qui amenait le satrape rwandais à Kinshasa avait quitté Kigali avec plus d’une heure de retard. Ce jour là, les Kinois ont pris la mesure du lien de subordination qui existait entre "Joseph" et ses parrains ougandais et rwandais. Au-delà des apparences, entre "Kabila" et Kagamé la complicité est totale. Le reste n’est que du cinéma.

Fort de ce lien de subordination, "Joseph" se démène comme un beau diable pour éloigner les miliciens Hutus des FDLR de la frontière rwandaise. Au lieu de demander au Haut commissariat aux réfugiés de reconduire ces citoyens rwandais dans leur pays d’origine, "Joseph" préfère les installer au Congo. En 2010, il avait tenté sans succès de les délocaliser au Maniema. Il est maintenant question de les "déporter" à l’Equateur en attendant de leur trouver un "pays d’accueil".

En attendant de connaître l’élément déclencheur des affrontements de ce mercredi, il est clair que "Joseph Kabila" est plus soucieux de la sécurité nationale du Rwanda de Kagame que de l’intégrité physique et du bien-être des Congolais.

B.A.W
© Congoindépendant 2003-2014

 

Rwanda and DR Congo 'battle over kidnapped soldier'

 

 

Rwandan forces and troops from DR Congo are fighting each other on their shared border, the Congolese information minister says.

Lambert Mende told the BBC the battle began when a unit of Rwandan soldiers crossed over the border and attacked early on Wednesday.
After fighting for nearly two hours, the Rwandans kidnapped an army corporal and went home, he said.
Clashes resumed when the Congolese learnt the officer had been killed.
The Rwandan authorities have yet to comment on the violence.
The neighbours have had a fractious relationship since the 1994 genocide when those accused of involvement in the killings of an estimated 800,000 ethnic Tutsis and moderate Hutus set up a militia in eastern DR Congo.

Over the years residents near the border with Rwanda have often had to flee their homes because of conflict

Mr Mende said the fighting was in Buhumba in North Kivu province.
The Rwandan soldiers came over the border at about 04:30 local time (03:30 GMT), he told the BBC's Focus on Africa radio programme.
He said the fighting had broken out again in the afternoon when Congolese soldiers heard the news about their captured colleague.
"There is now fighting. There are also talks - we need really to know what is happening with them," Mr Mende said.
Rwanda has been accused by the UN of playing a part in the unrest in DR Congo over the years, a charge it denies.
Most recently it was accused of backing a rebellion by the M23 - a mainly ethnic Tutsi movement, which was defeated by the Congolese military and a special UN brigade in November.

 

Troublesome neighbours

 

  • April-June 1994: Genocide of Tutsis in Rwanda
  • June 1994: Paul Kagame's Tutsi rebels take power in Rwanda, Hutu fighters flee into Zaire (DR Congo)
  • Rwanda's army enters eastern Zaire to pursue Hutu fighters
  • 1997: Laurent Kabila's AFDL, backed by Rwanda, takes power in Kinshasa
  • 1998: Rwanda accuses Kabila of not acting against Hutu rebels and tries to topple him, sparking five years of conflict
  • 2003: War officially ends but Hutu and Tutsi militias continue to clash in eastern DR Congo
  • 2008: Tutsi-led CNDP rebels march on North Kivu capital, Goma - 250,000 people flee
  • 2009: Rwanda and DR Congo agree peace deal and CNDP integrated into Congolese army
  • 2012: M23 mutiny led by former CNDP leader Bosco "Terminator" Ntaganda
  • 2013: M23, which Rwanda denies backing, is d

 

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:33

Révision constitutionnelle : la machine est lancée

Half KK
Le Conseil des ministres a décidé, hier lundi 9 juin en session extraordinaire, de présenter au Parlement, pour adoption, « le projet de révision de certains articles de la Constitution telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC ». Si le gouvernement s’est montré muet sur les articles visés, il a parallèlement adopté trois autres projets de loi à soumettre à l’approbation du Parlement. Il s’agit de « projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales ; projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs ; projet de loi portant organisation des élections présidentielle et législatives ».


Dans le compte tenu lu par Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, le Conseil des ministres note que « ces projets de loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections dans notre pays ». Et de préciser que « Il s’agit, pour le gouvernement d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des dysfonctionnements observés lors de ces deux scrutins et, d’autre part, de finaliser la décentralisation instituée par la Constitution de 2006 au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local ».

Le Conseil des ministres motive également sa décision par le souci « d’élaborer des règles simples et adaptées aux moyens disponibles. Chaque niveau d’élection se voit ainsi doté de dispositions légales particulières qui régentent son organisation ». Il se fonde par ailleurs sur le fait que « cette option est d’autant plus justifiée qu’en disposant que + la loi fixe les conditions d’organisation des élections et du référendum + n’interdit pas que chaque type d’élection soit doté d’une loi propre ».

Il faut dire que la démarche du gouvernement s’inscrit dans la logique des dispositions prévues à l’article 218 de la Constitution. A son alinéa 1er, l’article dispose que « L’initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment : 1. au président de la République ; 2. au gouvernement après délibération en Conseil des ministres ; 3. à chacune des chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres ; 4. à une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100 000 personnes, s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux chambres ».

Le gouvernement ayant levé l’option, la balle est maintenant dans le camp du Parlement.

Ci-dessous, l’intégralité du compte rendu du Conseil des ministres extraordinaire de ce lundi 09 juin 2014.


Compte rendu de la 23ème réunion extraordinaire du Conseil des ministres de lundi 9 juin 2014

Sous la présidence de son excellence M. le Premier ministre, chef du gouvernement, la 23ème réunion extraordinaire du Conseil des ministres a eu lieu ce lundi 9 juin 2014 à la Cité de l’Union africaine.

Points à l’ordre du jour

I.    Approbation du relevé des décisions du Conseil des ministres
II.    Rapport sur l’état du territoire
III.    Examen et adoption des textes

1.    Relevé des décisions de la 22ème réunion extraordinaire du Conseil des ministres du 6 mai 2014 tenue à la Cité de l’UA
Le relevé des décisions prises lors de la 22ème réunion extraordinaire du Conseil des ministres de mardi 6 mai 2014  présenté par M. le Premier ministre a été approuvé. Ces décisions concernent :

1.1.    L’évaluation de la crise entre la RDC et la République du Congo concernant le refoulement et les retours volontaires massifs provoqués des Congolais du Congo-Kinshasa. À ce sujet, le Conseil des ministres a résolu de :

-    convoquer de manière urgente la Commission spéciale défense et sécurité entre les deux pays,
-    renforcer les moyens d’action de la Cellule de crise chargée de ce dossier,
-    délocaliser le site de transit de nos compatriotes à la périphérie de la ville de Kinshasa, précisément en commune de Maluku,
-    renforcer l’opération Likofi Plus en vue du renforcement de la sécurité sur les sites de transit et de réinsertion et multiplication des parades à effet dissuasif,
-    identifier tous les étrangers résidant en RDC,
-    renforcer les mesures de contrôle des mouvements des personnes et des biens aux postes frontaliers avec la République du Congo,
-    sensibiliser nos compatriotes sur l’obligation de se faire identifier auprès de nos missions diplomatiques lorsqu’ils vivent dans un pays étranger,
-    créer des emplois et autres initiatives susceptibles de faciliter la réinsertion des personnes refoulées,
-    envoyer en mission à Brazzaville le gouverneur de la ville-province de Kinshasa le mardi 06 mai 2014 à l’effet d’y rencontrer les autorités dans le but d’améliorer les conditions d’attente de nos compatriotes candidats au retour et obtenir l’interdiction de diffusion au Congo-Brazzaville des messages de haine, de xénophobie à l’égard du peuple de la RDC.

2.    Rapport sur l’état du territoire

Un rapport du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a fourni aux membres du gouvernement des informations détaillées sur le conflit intercommunautaire qui vient d’endeuiller le territoire d’Uvira au Sud Kivu. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 7 au 8 juin 2014. Un vol de bétails a donné lieu à des actions de représailles privées qui ont débouché sur un véritable carnage, provoquant 38 tués. Quinze (15) personnes parmi les victimes de ce massacre perpétré par une bande armée ont été brûlées vives dans un incendie criminel délibérément allumé par des assaillants non encore identifiés dans une église. Le gouvernement condamne fermement ce crime et n’entend pas le laisser impuni. Une enquête a été diligentée en vue d’en déterminer aussi bien les responsables que les exécutants qui doivent répondre de leurs actes devant la justice.

Une délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a été constituée à cette fin. Elle arrivera sur place dans les prochaines heures afin d’apaiser les tensions et prendre les mesures qui s’imposent.

3.    Examen et adoption des textes

Le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a présenté au Conseil des ministres quatre (04) projets de loi, à savoir :

3.1.    Le projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales ;
3.2.    Le projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs,
3.3.    Le projet de loi portant organisation des élections présidentielle et législatives,
3.4.    Le projet de loi portant révision de certains articles de la Constitution telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC.

Ces projets de loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections dans notre pays.

Il s’agit pour le gouvernement, d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des disfonctionnements observés lors de ces deux scrutins et, d’autre part, de finaliser la décentralisation instituée par la Constitution de 2006 au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local.

Il paraît en effet indispensable d’élaborer des règles simples et adaptées aux moyens disponibles. Chaque niveau d’élection se voit ainsi doté de dispositions légales particulières qui régentent son organisation.

L’opinion se souvient qu’une seule loi adoptée et promulguée en 2006 fixe à ce jour les conditions d’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales. Cette loi a révélé dans son application des difficultés d’ordre divers, liées notamment à la spécificité de chaque type d’élection, de sorte que la RDC n’a pu organiser, à ce jour, aucune élection urbaine, municipale et locale.

Quant aux élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs, elles n’ont été organisées qu’une seule fois au cours des huit dernières années. Seules les élections présidentielle et législatives nationales ont été organisées à deux reprises comme le requièrent les dispositions constitutionnelles et légales en vigueur. Pareille asymétrie est porteuse de graves disfonctionnements. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a pris l’initiative de dissocier les différents scrutins en dotant chacun d’eux des règles spécifiques et adaptées afin de rendre plus aisées leur organisation et consolider ainsi le processus démocratique.

Cette option est d’autant plus justifiée qu’en disposant que « la loi fixe les conditions d’organisation des élections et du référendum » n’interdit pas que chaque type d’élection soit doté d’une loi propre.

Les trois projets de loi ont été adoptés par le Conseil des ministres de même qu’un quatrième projet portant révision de quelques articles de la Constitution en vue de conformer les réaménagements législatifs susmentionnés à la loi fondamentale.

Commencée à 10H30’, la réunion du Conseil des ministres s’est terminée vers 12H45’.

Je vous remercie.

Lambert Mende Omalanga
Ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la nouvelle citoyenneté
Porte-parole du gouvernement

 

Le gouvernement de la RDC ayant officiellement opté pour la révision de certaines dispositions de la Constitution : Kabila défie Washington

Publié le mercredi 11 juin 2014 08:54

 


Selon le porte-parole Lambert Mende, il s’agit, d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des disfonctionnements observés lors des élections de 2006 et 2011, d’autre part, de finaliser la décentralisation au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local.

C’est un véritable défi que Joseph Kabila vient de lancer à Washington qui a récemment délégué ses émissaires à Kinshasa pour dire « NON » à la révision ou à la violation de la Constitution. Pour Barack Obama et l’ONU, Kabila doit passer le flambeau avant 2016, conformément aux dispositions législatives de la République démocratique du Congo.
 
Selon des indiscrétions, Russ Feingold le lui a personnellement signifié lors de l’audience lui accordée au Palais de la Nation, avant d’en parler également au président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.
 
En réponse à cet appel au respect de la constitution, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a animé un point de presse samedi 7juin dernier au cours duquel il a pratiquement tonné sur ces émissaires américains, leur demandant de ne pas s’ingérer dans les affaires domestiques de la République démocratique du Congo (RDC) qui est un pays souverain.
 
Dans un langage peu diplomatique, donc sans porter les gants, il a stigmatisé le rappel à l’ordre fait aux dirigeants congolais par la communauté internationale. Et bien, lundi 9 juin courant, le conseil des ministres de la RD Congo a tenu sa 23ème réunion extraordinaire à la cité de l’Union africaine, sous la présidence du 1er ministre Augustin Matata Ponyo. Parmi les points à l’ordre du jour, la révision de la loi électorale et de certains articles de la constitution, sans pour autant les spécifier.
 
Selon plusieurs analystes, il y a risque de modifier les modes de scrutin pour certaines élections, dont celle du président de la République et des députés provinciaux. En suite, l’article 220, “fruit défendu “ pour Vital Kamerhe et Martin Fayulu, risque également d’être retouché. Pourtant, c’est cette disposition qui fixe le nombre et la durée du mandat du président de la République.
 
La sonnette d’alarme est tirée. Les partis politiques de l’Opposition et la société civile doivent se mobiliser pour sauver la RD Congo et ses fils de la dictature qui se profile à l’horizon. La nation est endanger.
D’aucuns craignent déjà une guerre civile, si jamais ce passage en force se réalisait, avec tous les risques de retourner à la situation de 1998, après la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila.
 
En effet, lors de cette 23ème réunion extraordinaire du conseil des ministres, le ministre de l’intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, a présenté quatre projets de loi qui ont été examinés et adoptés. Il s’agit du projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales du projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs ; du projet de Loi portant organisation des élections présidentielle et législatives ainsi que du projet de loi portant révision de certains articles de la constitution telle que modifiée par la loi N°11/002 du 20janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution de la RDC. A en croire le compte rendu du gouvernement signé par Lambert Mende, ces projets de loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections en RDC.
 
Il s’agit pour le gouvernement, d’une part, de corriger les faiblesses qui ont été à la base des disfonctionnements observés lors de ces deux scrutins et, d’autre part, de finaliser la décentralisation instituée par la Constitution de 2006 au moyen de l’organisation effective des élections au niveau local.
 
“Il paraît en effet indispensable d’élaborer des règles simples et adaptées aux moyens disponibles. Chaque niveau d’élection se voit ainsi doté de dispositions légales particulières qui régentent son organisation », peut-on lire dans ce compte-rendu.
 
Quant aux élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs, poursuit ce document, elles n’ont été organisées qu’une seule fois au cours des huit dernières années. Seules les élections présidentielle et législatives nationales ont été organisées à deux reprises comme le requièrent les dispositions constitutionnelles et légales en vigueur. “ Pareille asymétrie est porteuse de graves disfonctionnements. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a pris l’initiative de dissocier les différents scrutins en dotant chacun d’eux des règles spécifiques et adaptées afin de rendre plus aisées leur organisation et consolider ainsi le processus démocratique “, explique-t-on.
En clair, cela veut dire que chaque type d’élection sera doté d’une loi propre.
Parmi d’autres points à l’ordre du jour, figuraient aussi ceux relatifs à l’approbation du relevé des décisions du conseil des ministres, au rapport sur l’état du territoire, et à l’examen et adoption des textes.
LEFILS MATADY

 

 

Mambo
Roaming around the continents.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 16:20

La video du massacre de Mutarule est maintenant disponible sur youtube:

 

 https://www.youtube.com/watch?v=QVewcG5hmMM&feature=youtu.be

 

 

William muyuku

DG AfriqueCanada Tv

1-514-992 8390
info@afriquecanada.tv

Twitter: @afriquecanada.tv

linkedin.com/in/muyuku

facebook.com/AfriqueCanada.tv

 

 

République Démocratique du Congo

 

Mardi, le 10 Juin  2014

 

Communiqué de Presse N °03/2014/PNR

 

Justice pour génocide à Mutarule à l’Est de la RD-Congo.

 

C’est avec amertume que le Parti National pour la Réforme, PNR en sigle, condamne le massacre de Mutarule et appelle le gouvernement congolais de faire preuve de bonne volonté politique pour que justice soit faite sur les multiples massacres des paisibles citoyens au Kivu.

 

Cet énième massacre à Mutarule situé à une distance d’environ 2 km d’un grand camp militaire de Luberezi dans la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira, Sud-Kivu dénote l’irresponsabilité totale du Gouvernement. Comme fut le cas en Aout 2013, des hommes d'expression rwandophone en tenue militaire congolaise ont encerclé le village avant de commencer à incendier des maisons et massacrer de gens qui priaient Dieu dans une Eglise locale pentecôtiste et d’autres dormaient tranquillement dans leurs maisons dans la nuit du 6 juin 2014.

 

Pour rappel, c’est la 2nde fois que de tels massacres à l’allure d’un génocide sont commis dans la localité de Mutarule dans moins d'une année où 37 personnes tuées encore sauvagement dont la plus part des jeunes enfants et leurs mères et des centaines d’autres gens blessés. On estime aussi des milliers de personnes déplacées sans abris et sans aucune assistance humanitaire.

 

Que les âmes des victimes de ces crimes inhumains reposent en paix! Que les familles des victimes trouvent à travers ce message nos condoléances les plus attristées et compassion dans cette situation très douloureuse.

 

C’est regrettable qu’en RDC, spécialement dans sa partie Est, les crimes ou assassinats ciblés ainsi que des actes des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants continuent d’être commis mais les responsables restent impunis comme s’ils sont protégés par le pouvoir.

 

De ce qui précède le PNR demande:

 

- Qu’une enquête impartiale soit cette fois-ci menée pour traduire devant la justice les responsables. Le message du gouvernement provincial à l’enterrement a lamentablement manqué de donner cette consolation aux familles des victimes.

 

- Que des mutations et permutations au sein de l'armée et de la police nationale tiennent compte des provinces d’origine pour éviter des concentrations d’une seule ethnie dans un même coin du pays et surtout à l'Est. Les efforts dans le sens de la restauration de la paix durable et la cohabitation pacifique entre ethnies au Kivu en dépendent.

 

- Que la communauté internationale exerce son influence sur le gouvernement congolais pour que justice soit faite sur les massacres de Mutarule I, Matarule II, Makobola, Kasika, Beni-Lubero-Butembo et partout ailleurs en RDC.

 

- Que le gouvernement assume ses responsabilités pour assister de manière humanitaire les déplacés et les blessés plutôt que les abandonner à leur triste sort comme d’habitude.

 

Ci-dessous des liens où visualiser quelques images des multiples massacres de Mutarule. Toutefois, ce sont des images très atroces, aux âmes sensibles de s’abstenir.

 

Mutarule II (6-Juin 2014) : Cliquer ici pour voir les images!

 

Maturule I (16-Aout 2013): Cliquer ici pour voir les images!

 

Ensemble la Réforme est possible en RDC!!

 

Delphin KYUBWA

Président national du PNR

 

Note:

 

Lien où télécharger nos précédents communiqués.

www.pnrcongo.net/archives.html

 

 

Sud-Kivu : Mutarule déserté par ses habitants après le carnage de 35 personnes.

Publié le mardi 10 juin 2014

 

 

 

(UVIRA)- La localité de Mutarule ressemble à une cité fantôme après le carnage de 35 personnes perpétré par des hommes armés non autrement identifiés dans la nuit de vendredi à samedi.

 

Les habitants de cette localité située sur la plaine de la Ruzizi, à 70 kilomètres de Bukavu continuaient à fuir dimanche l’horreur et les représailles au cas où la communauté victime voulait se venger. Ils se sont dirigés vers Sange et Uvira, a-t-on appris d’un notable local. Une vingtaine de maisons ont été également incendiées lors de cette ignoble opération, indique le ministre provincial de l’Intérieur. A Kinshasa, le député national, Justin Bitakwira a dénoncé cette tuerie et a exprimé toute sa compassion aux familles de victimes. L’élu d’Uvira a exigé l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs et les complices de ce crime odieux afin qu’ils soient sévèrement punis. Le cadre UNC a interdit à la population de sa contrée de mener une quelconque forme de vengeance et à la paix. Il a plaidé aussi pour la permutation des troupes déployées dans ce coin vers d’autres villes ou territoires du pays.

 

‘‘Nous voulons qu’on change des militaires. Que ceux qui sont déployés sur la plaine de la Ruzizi, soient envoyés ailleurs parce que nous voulons qu’on nous amène des nouvelles troupes venant d’autres provinces’’, a insistéJustin Bitakwira. Depuis 2012, une crise née de l’assassinat du chef coutumier Rundi ravive la tension entre les communautés Rundi et Bafulero. 

En septembre de la même année, le ministre national de l’Intérieur, Richard Muyej avait mené une mission de pacification et de réconciliation pour calmer la colère qui montait entre les communautés rivales. Les deux camps d’ailleurs avaient signé un pacte de paix et de non agression qui était très respecté jusqu’à ce que ce nouveau massacre intervienne, a rappelé le chef d’un poste administratif de la plaine de la Ruzizi.

 

 

Oil company, group agree on Congo park plan                                                              

 

GENEVA (AP) —

An agreement announced Wednesday between a London-based oil company and a wildlife protection group could prevent oil drilling in a national park in Africa where 200 endangered mountain gorillas live.

 

A joint statement by SOCO International PLC and Switzerland-based WWF said there will be no exploratory drilling in Congo's Virunga National Park, which is Africa's oldest, unless the government and the U.N. cultural agency UNESCO agree it would not threaten the park's world heritage status.

As part of the understanding, SOCO agreed to suspend exploration once it finishes seismic testing on Lake Edward and WWF pledged to drop a complaint that the oil company violates good-practice business guidelines set out by the Organization for Economic Cooperation and Development.

SOCO denied allegations it had withheld information about the environmental risks of possibly drilling on a tract that overlaps with the park, which is best known for being home to about a quarter of the world's estimated 800 remaining mountain gorillas.

 

The eastern Congo park is also the only place where all three African great apes can be seen, and the struggle over its resources has turned violent. In April, the chief warden, Emmanuel de Merode, was attacked by three gunmen while driving through the park.

Soon after that attack, British filmmaker Orlando von Einsiedel released a documentary entitled "Virunga" that depicted the desperate struggle by de Merode and the park rangers to protect the park and its wildlife from armed militias, rebels and the oil company.

The Congolese government authorized oil exploration in the park by London-based SOCO, following the discovery of oil in 2010. The World Wildlife Fund, based in Gland, Switzerland, protested the legality of that decision.

 

Virunga is a World Heritage site listed by UNESCO as "in danger."
 
.By JOHN HEILPRIN           

 

 

 

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 17:06

L’APRES M23 AU NORD-KIVU.

 Carte RDC

Entretien à bâton rompu avec Mr. Thomas d’Aquin Muiti et Me Omar Kavota, Président et Vice-président de la Société civile du Nord-Kivu.

 

 

1. M23 : VICTOIRE RENVERSEE

 

M23 : Une victoire de toute la population

 

Mr Muiti : Avant de parler de ce qui s’est passé après la date du 5 novembre 2013, jour de la défaite du mouvement rebelle M23, je voudrais brièvement rappeler ce qui s’est passé avant. La population du Nord-Kivu a vécu des choses terribles dans les Territoires de Rutshuru et de Nyiragongo et dans la Ville de Goma.

 

A l’entrée des troupes du M23 dans Goma en novembre 2012, une partie de la population avait applaudi, car les rebelles disaient venir pour la libérer. Mais face aux viols, pillages systématiques, assassinats perpétrés par le M23, la population a à nouveau applaudi quand elle les ont vus obliger de quitter la ville. Après cet événement, dans le Nyiragongo, ce fut le règne de la terreur, celui des assassinats ciblés. Toute personne qui osait manifester une quelconque opposition à leur endroit était ciblée. Le cas le plus frappant futl’assassinat du chef coutumier SEGATWA NZAINO Sylvestre qui avait refusé toute allégeance à la rébellion

 

Dans le Territoire de Rutshuru, le chef coutumier de Rumangabo (en Groupement Kisigari), Mr MANISHIMWE NSHIMIYIMANA Rwahinage, a été tué la nuit du 04 au 05 septembre 2012. Peu avant, il  avait été enlevé pour le punir d’avoir parlé : les rebelles du M23 ont lié sa langue et l’ont tirée jusqu’à le jeter chez-lui agonisant. Par après, ils sont rentrés pour l’achever par balles. Toujours dans ce Territoire, le M23 moissonnait les champs de la population et emmenait la récolte, haricots et maïs, au Rwanda. Le lendemain, on voyait ces haricots et maïs rentrer au Congo à travers la grande barrière de Goma pour y être vendus. Alors, le prix de la nourriture est monté : la petite assiette de farine, « murongo », était passée de 500 à 900 FC.

 

Comme la population de Nyiragongo et de Rutshuru, terrorisée, commençait à quitter les villages, les miliaires du M23 l’en empêchaient. Ainsi, les parents envoyaient l’un après l’autre leurs enfants à Goma chez des membres de famille et enfin eux-mêmes montaient sans bagages dans un véhicule. Lorsque les militaires du M23 constataient le départ d’une famille, ils amenaient des citoyens rwandais et les installaient dans sa maison ; ou bien ils enlevaient les tôles de la maison pour les amener au Rwanda. Dès ce temps-là, la Société civile avait fait voir au Chef de l’Etat, qui parlait d’une guerre des fils du Nord-Kivu, qu’il s’agissait d’une guerre d’agression.

 

La population qui avait compris et savait ce qui se passait  s’était mobilisée pour soutenir les FARDC en cotisant de l’argent et en collectant des vivres qu’elle donnait aux militaires. A chaque opération menée contre le M23, les femmes de Goma apportaient des vivres aux militaires sur la ligne de front, des jeunes arrivaient sur des motos avec des cartons d’eau ; des citoyens de Nyiragongo et de Rutshuru donnaient des informations aux FARDC et à la Société civile sur les positions et mouvements des troupes rebelles, sur les passages à la frontière des camions venant du Rwanda chargés d’armes, de mutions et des renforts. Le front contre le M23 a été une appropriation de toute la population, tout le monde a donné sa contribution. Quand la population a appris que le M23 avait quitté le sommet de Runyoni et traversé la frontière pour se réfugier au Rwanda et en Ouganda, ce fut la fête. Tout le monde s’est senti victorieux et libéré.  Cependant, le M23 n’était pas que des hommes armés sur le front, il défendait une idéologie à laquelle adhérait une certaine population. Ce qui était célébrée comme une victoire pour la majorité de la population victime des exactions du M23 fut vécu comme un échec par une autre partie de la population qui, elle, était armée. Ainsi, après le 5 novembre, il y a eu des représailles dans Goma et ailleurs: plusieurs personnes dont des motards, des individus bien connus et des activistes en vue ont été tués à bout portant en pleine journée. D’autres ont été enlevées et portées disparues jusqu’à ce jour.

 

Dans le Nyiragongo, le M23 avait installé de nouveaux chefs coutumiers. L’Administrateur du territoire voulait réinstaller les chefs légitimes, mais il vient d’être suspendu par les autorités de Kinshasa, aussi du fait d’avoir soutenu  la dénonciation faite par la Société civile sur l’occupation du territoire par les forces rwandaises. Aujourd’hui la population de Nyiragongo bouillonne d’indignation et se demande sur quel pied danse le gouvernement de Kinshasa et s’il n’est pas complice dans le complot de la balkanisation.

 

Armes et autres mystères

 

Me Kavota: La date du 5 novembre a été révélatrice de beaucoup de secrets quant à l’arsenal militaire dont disposait le M23 : il a laissé sur le terrain plus de 350 tonnes d’armes et minutions. Parmi les armes abandonnées, il y en avait qui pouvaient frapper des avions de guerre. Sur les collines surplombant Runyonyi, ils avaient installé un radar capable de contrôler Goma, Kibumba, Rutshuru et une partie de Masisi… Des abris de fusiliers, sophistiqués et renforcés par du béton, étaient en construction. Ils étaient aussi en train de creuser un passage sous le mont Mikeno, la plus haute montagne entre le Rwanda et la RD.Congo. Tout cela montre que le M23 était bien résolu à s’installer durablement, voire aller plus loin.

 

S’agissant de l’important arsenal abandonné sur le terrain par le M23 dans sa fuite vers le Rwanda et l’Ouganda, on peut se demander d’où provenait-il.Nous demandons une enquête internationale neutre soit menée afin de déterminer l’origine et le pourvoyeur de ces armements.

 

Ce qu’on n’a pas aussi compris, après le 5 novembre, c’est la pression internationale sur le gouvernement congolais pour qu’il poursuive les pourparlers avec le M23, alors que ce dernier était déjà dissout. Nous avons suivi les déclarations en ce sens de Martin Kobler, premier responsable de la Monusco, de Mary Robinson, représentante des Nations Unies pour les Grands Lacs, de Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, des envoyés de l’Union Européenne et de l’Union Africaine. Nous pensions que la leçon infligée au M23 par les FARDC allait par elle-même être dissuasive vis-à-vis des autres groupes armés. En cherchant à reconstituer le M23, on a poussé aussi les autres groupes à se reconstituer. Si du moins de ces pourparlers ressortait le fait que les dirigeants du M23 considèrent que le mouvement n’existe plus et qu’ils sollicitaient au peuple congolais le pardon à genoux, on pourrait encore comprendre le sens de la reprise de ces pourparlers. Mais nous avons vu la colère du président ougandais Museveni, à ce moment-là président de la CIRGL, quand il constata que le gouvernement congolais refusait de signer un acte qui le mettait sur le même pied d’égalité avec le M23. Il montrait par là d’être l’allié et le parrain du M23. Et il marchait de pair avec les cinq envoyés spéciaux nommés plus haut. Le résultat de Nairobi c’est effectivement la loi d’amnistie. Et en dessous de la table, nous allons peut-être le voir dans le prochain gouvernement dit de cohésion nationale, ce sera sans doute l’intégration de ces gens dans la politique. Ce qui pointe à l’horizon c’est l’intégration de ces criminels dans les institutions politiques, militaires et policières de la République. La population, qui espérait un retour à la justice, est une fois de plus humiliée, parce que ces gens devraient être interpellés un à un pour répondre de leurs actes, alors qu’il y a forte probabilité de les voir bientôt revenir en chefs.

 

Mr Muiti : Une rébellion qui n’existe presque plus, puisque délogée et défaite, traverse la frontière pour se réfugier à l’étranger, mais on insiste pour qu’on continue à discuter avec elle ! Est-ce que l’on peut avoir une seule jurisprudence dans le monde où cela s’est déjà passé ? En RDCongo nous devenons une souris expérimentale. Ce n’est qu’en RDCongo qu’on a donné au Président quatre vice-présidents, comme en 2003. Depuis lors on a multiplié les amnisties : pour le RCD, pour le CNDP, pour le M23…

 

D’ailleurs, pourquoi cette amnistie ne concerne que le M23 alors qu’il y a d’autres groupes armés comme l’APCLS, les Nyatura, les Nduma Défense, les Raia Mutomboki qui ont, à un moment où un autre, combattu du côté du gouvernement pour défendre le pays ? Ainsi, certains pensent que le gouvernement de Kinshasa ne veut pas réellement que la paix s’installe définitivement au pays puisque certaines au pouvoir gagnent dans ces troubles. Nous nous posons aussi des questions sur la communauté internationale, dont le comportement semble montrer qu’elle ne voudrait pas que le conflit à l’Est prenne fin !

 

Conséquences de l’amnistie

Me Kavota : La consécration de l’impunité par la loi d’amnistie a amené des conséquences bien visibles. Déjà le lendemain de la débâcle du M23, des groupes armés avaient remis leurs armes car ils se battaient contre le M23. Rien qu’au centre Bweremana il y avait plus de cinq mille anciens combattants. Ayant appris que quelque chose se négociait en faveur du M23, ils espéreraient obtenir aussi quelque chose. Mais, ils perçurent dans le comportement des représentants du gouvernement un déséquilibre. Les éléments du M23, qui ont la même identité que le CNDP/RCD et de même inspiration rwandaise, étaient privilégiés par rapport aux groupes armés nationaux d’autodéfense. Dans les camps de regroupement, les éléments des groupes armés nationaux manquaient à manger pendant que le M23 et leurs leaders étaient bien choyés par Kinshasa à Kampala. Suite à cela, certains démobilisés rentrèrent en brousse et des groupes armés se reconstituèrent. On assiste même à la naissance d’autres. Des sources indiquent que les M23 sont en train de se reconstituer à partir du district de Kisoro en Ouganda avec armes, uniformes, munitions de l’UPDF pour attaquer Rutshuru à partir de Bunagana. En même temps, du côté du Rwanda, à partir de Ruhengeri, il y a des exfiltrations pour réoccuper Runyonyi et passer par le mont Mikeno pour réoccuper les anciennes positions.

 

Ce sont les conséquences de la mauvaise gestion de la question. Si cette libération avait été consacrée après le 5 novembre, si on avait imposé le retour au Congo de tous les rebelles qui avaient fui au Rwanda et en Ouganda, le M23 n’existerait plus et les autres groupes armés disparaitraient aussi. Mais lorsqu’on va revoir ces éléments revenir et être dirigeants, les autres penseront que c’est celui-là le chemin pour gagner des postes. Combien d’années la population souffrira encore ? En effet, depuis le 5 novembre, ces gens ne font que monter des stratégies pour revenir avec le soutien des mêmes parrains.

 

2. LES OPERATIONS CONTRE LES ADF ET LA MENACE OUGANDAISE

 

La première victime des opérations contre les ADF: le col. Mamadou

 

Me Kavota : Après le 5 novembre, avant que l’armée congolaise ne déclenche des opérations contre les rebelles ougandais des ADF dans le territoire de Béni, elle a connu la mort précipitée et planifiée du Col. Mamadou Ndala. Comment l’expliquer ? Déjà lors des opérations contre le M23 on avait constaté une sorte d’infiltration à l’intérieur de l’armée congolaise. A Mutaho des militaires congolais tiraient sur leurs collègues, sur la ligne de front. Un commandant avait dit à ses collègues qu’il venait de prendre Kibumba, alors qu’il était à Munigi ; ainsi il les mettait en étau. Cette infiltration de l’armée a commencé depuis l’entrée de l’AFDL en 1996, conduite par l’armée rwandaise : jusqu’en 1998 l’armée congolaise a été inexplicablement dirigée par un officier supérieur rwandais et des militaires rwandais sont restés dans l’armée congolaise.

 

Il y a eu quand même des officiers qui se sont démarqués de cette politique au service du Rwanda, qui avilissait l’armée congolaise. Celui qui a porté ce flambeau à l’époque du M23 a été feu Colonel Mamadou Ndala. La population l’avait perçu comme le véritable libérateur, ce qui lui a attiré la haine de ses collègues traitres infiltrés au sein de l’armée, même au niveau de Kinshasa; mais aussi le planificateur de la déstabilisation devait l’isoler se servant d’eux : les uns et les autres avaient l’intérêt à l’éliminer.

 

Il y avait aussi la problématique des unités rwandophones qui depuis trois ans faisaient croire au gouvernement congolais d’être engagées contre les ADF, alors qu’elles ne contrôlaient pas delà de deux km de la route nationale. Elles ont toutefois insisté pour gérer elles-mêmes ces opérations et voyaient d’un mauvais œil les unités nouvelles qui devaient être commandées par Mamadou et d’autres unités dont elles n’avaient pas le contrôle. L’assassinat du col. Mamadoul a provoqué le moral bas de ses unités engagées dans les opérations contre les ADF.

 

Recyclage du M23 envoyé à côté des ADF

 

Mr Muiti : Pendant ce temps, l’ensemble des combattants du M23 qui avaient traversé vers l’Ouganda ont été exfiltrés du côté du territoire de Béni pour être supplétifs au sein des ADF. Et cela sous la bénédiction de Kampala, qui a envoyé armes et munitions à ceux qui devaient être perçus comme ses ennemis : l’ADF. Cela a compliqué les opérations, car les FARDC se battaient contre une coalition : UPDF (l’armée ougandaise), M23 et ADF.

 

Jusqu’à présent, dans le district de Bundibugyo, proche du camp de Kyangwali, en Ouganda, l’armée ougandaise entraîne des éléments du M23. Une fois qu’ils sont prêts, ils sont exfiltrés directement en territoire de Béni. Cela fait que même si les FARDC peuvent enregistrer des succès le lendemain il y a des revers, car il y a à tout moment des renforts.  Entretemps, les autorités ougandaises ont déclaré que les NALU, c’est-à-dire les Al-Shabab, n’existent plus au Congo, ils sont rentrés en Ouganda. Et les Nalu ont déclaré d’avoir mis fin à leur rébellion et d’être devenus un parti politique. Qui sont alors les hommes armés se trouvant dans le Ruwenzori, dans le Beni-Mbau ou dans le Watalinga ? L’Ouganda n’a pas encore donné une réponse.

 

Nous pensons aujourd’hui que les violences qui se passent dans la partie Beni sont l’œuvre d’éléments du M23, accompagnés des Al Shabab et des militaires de l’armée ougandaise (UDPF). L’Ouganda qui semble combattre les Al Shabad en Somalie, en réalité accompagne ceux qui travaillent avec les Al Shabab au Nord-Kivu. Que l’Ouganda réfute ce que nous disons en démontrant le contraire. A Kampala, un officier ougandais nous a dit :« Nous sommes en train de produire des armes. Vous pensez qu’elles vont fonctionner comment, si nous ne créons pas des conflits chez vous ? ».

 

Me Kavota : Dans les attaques à la grenade à Béni, nous sommes convaincus qu’il ne s’agissait pas de l’ADF-NALU, mais du « phénomène », comme nous l’appelons. En mai 2013, nous avons organisé des conférences de presse à Kinshasa pour alerter les missions diplomatiques et le gouvernement sur l’existence de réseaux terroristes au Nord-Kivu. Quelles sont les dispositions prises ? Et aujourd’hui on assiste au jet de grenades dans des villes du pays, contre la Monusco, contre les civiles, contre les FARDC… C’est maintenant qu’on commence à comprendre ce que nous avions dénoncé officiellement ce jour-là. Même à la Maison Blanche, au Département d’Etat et au Sénat des Etats-Unis nous avons expliqués que ce qui se passe c’est du terrorisme, sous la bénédiction de Kampala.

 

Un naufrage douteux

 

Mr Muiti : Le naufrage du mois d’avril 2014 sur le lac Albert avait fait officiellement 251 morts et 41 survivants. Tous les Ougandais à bord se sont sauvés, alors qu’aucun Congolais n’a survécu. Il s’agissait de réfugiés congolais qui rentraient chez eux. Nous doutons fort que c’est un attentat. Des officiers ougandais du district de Bundibugyo et de Hoïma ont dit : « Comme nous avons perdu nos hommes dans votre combat à Béni, ces hommes-là ne doivent pas mourir seuls ». Lorsque les réfugiés congolais en Ouganda cherchaient à rentrer chez eux par route, à pieds, les Ougandais ont érigé des barrières, les ont maltraités et ramenés dans les camps. Alors ils s’étaient résolus de passer par le lac. Ils leur ont donné le bateau le plus vétuste, qui a été surchargé. Nous continuons à demander qu’il y ait enquête.

 

Richesses naturelles contre armes

 

Me Kavota  En Ituri, dans le territoire d’Irumu proche de Beni., des militaires FARDC combattent contre Cobra Matata. Quand il est sérieusement frappé, il demande deux semaines de temps avant de se rendre. Entretemps, il pille entre trois mille et cinq mille vaches dans les prairies du Territoire d’Irumu chez les Hema et les amène en Ouganda. Elles reviendront au Congo par Kasindi pour y être vendues. En contrepartie Cobra reçoit armes et munitions, après quoi il refuse toute reddition. Sans compter les kilos d’or et les planches que les Nalu, qui utilisent des tronçonneuses dans le parc de Virunga, envoient en Ouganda. Là, ce bois sera qualifié comme produit en Ouganda.

 

Inquiétudes à Beni

 

Les opérations contre l’ADF sont menées mais d’aucuns s’interrogent sur leur issue. Sur 894 otages, personne n’est rentrée. Les déplacés qui tentent de rentrer dans leurs localités mais ne vont pas aux champs de peur d’être kidnappés ; et pour la plupart sont encore obligés de les vider, à cause de nouveaux affrontements et des exécutions par les hommes de l’ADF. Fin avril, dans une localité sur la route Mbau-Kamango, six personnes ont été enlevées, dont trois ont été retrouvées cadavres sur la route. Non loin d’OICHA, à Mukoko, pendant qu’on célébrait le dimanche des Rameaux, les ADF sont venus circuler autour de l’église et le prêtre et les fidèles ont fui. Les FARDC avancent, croient avoir pris le contrôle jusqu’à 80 km, mais à 5 km les rebelles ont assiégé l’église.

 

L’objectif de l’Ouganda c’est de créer la terreur et rendre cette partie ingouvernable et invivable, pour pouvoir continuer à exploiter le bois et les produits agricoles (cacao, café, bananes,…). Les vivres produits par les paysans, comme le cacao, sont des cultures exportables et sont amenés en Ouganda chaque jour. Mais aussi, si la situation perdure longtemps, on peut alors exploiter le pétrole et l’or, sans témoin gênant.

 

Dans le territoire de Lubero, les FDLR sont en train de quitter Walikale pour s’exfiltrer au sud du territoire et s’installer là où il y des populations dites retournées, venues du Rwanda, qu’on appelle les Hutu-Nande pour se confondre avec elles, et le Gouvernement ne s’en soucie même pas. Aujourd’hui, les FDLR viennent d’ériger un centre d’entrainement à Kasiki, Kanune et Mbuavinywa pour se faire passer pour des milices locales pour la protection des retournés Hutu (FPPH, Force de Protection du Peuple Hutu) et donc échapper à toute traque militaire de la FIB (Brigade d’Intervention de la Monusco).

 

3. LA MONUSCO, LA FIB, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

 

Une Monusco et une FIB retissant

Me Kavota : Concernant les défis des opérations ADF, il faut aussi considérer que la Monusco s’était réservée d’intervenir militairement contre les ADF en disant que la priorité ce sont les FDLR. Ce n’est que très récemment que la Monusco vient de s’engager aux côté des FARDC, après que ces dernières aient fait le gros du travail, comme pour éviter le qu’en dira-t-on. Nous au bureau de la Société civile avons toujours cru, aux égards de la détermination des Etats contributeurs de la Force d’intervention africaine mise en place en juillet 2013  (FIB), que si cette force n’avait pas été incorporée au sein de la Monusco, les résultats seraient autres que ce que nous connaissons aujourd’hui.

 

Mr Muiti : Pour la population la priorité c’est la lutte contre les ADF-NALU qui ont enlevé plus de 894 personnes, dont on n’a plus de nouvelle. Mais la FIB déclare que la priorité pour les Nations Unies ce sont les FDLR. Pourquoi ne pas écouter la population ? Les FDLR constituent une menace, mais ils n’ont pas huit cent personnes en otage ! Nous avons besoin de récupérer ces personnes, dont trois prêtres, un médecin, quatre agents de MSF-France, plus de 250 enfants et plusieurs centaines de femmes. Savoir leur sort c’est notre priorité. Nous pensons que les Nations Unies accompagnent les forts dans leur force et découragent les faibles dans leur faiblesse, pour les entretenir davantage dans leur faiblesse.

 

Un plan qui demeure

 

Mr. Muiti : A notre avis, la Communauté internationale aux égards de la RDCongo n’a pas changé de plan, mais de stratégie. Le plan A avec l’AFDL, le plan B avec le RCD, le plan C avec le CNDP, le plan D avec le M23 n’ont pas marché et aujourd’hui on veut utiliser le plan E : les ADF… A chaque fois toutefois la réalisation du plan progresse. Le fait d’imposer l’amnistie, de vouloir que certains M23 soient réintégrés dans les institutions politiques et dans l’armée, signifie que le plan continue. A cela s’ajoute l’imposition de ceux qu’on appelle de réfugiés congolais qui dans la grande partie ne sont pas congolais. Le plan vise à installer une armée et des politiciens favorables à la balkanisation et une population qui pourra provoquer le référendum pour que cette balkanisation ait lieu.

 

4. CAMPS DE DEPLACES : UNE REALITE A COMPRENDRE

 

Le phénomène des camps de déplacés

 

Me Kavota :  Au Nord-Kivu et en particulier dans le Masisi et le Rutshuru, les camps de déplacés ne font qu’augmenter. A Mugunga, bien que le Gouverneur ait obligé les déplacés à rentrer à Nyiragongo et à Rutshuru,  désormais en paix, les camps sont peuplés de populations dites déplacées en provenance de ces territoires. Dans le Masisi, à Mweso, Kashuka, Kalembe, existe le plus grand camp, avec plus de 25.000 personnes. D’où sont-elles venues ? 68 Camps de déplacés dans l’espace Goma-Masisi-Rutshuru.

 

A cela s’ajoutent des populations que l’ancien Gouverneur Eugène Serufuli, sans le moindre respect des normes de rapatriement des réfugiés, avait installées dans les zones de Kilolirwe. Ces populations, dont l’identité n’est pas reconnue, aujourd’hui ont érigé des villages dans le parc national de Virunga et sont en train de solliciter des entités coutumières. Le « recensement national des citoyens » qu’on est en train de décider n’est-ce pas une occasion pour les faire passer pour Congolais ?

 

En 1994, après la prise de pouvoir du FPR au Rwanda, un certain nombre de réfugiés rwandais de 1961 et de 1973, installés dans les zones de Bibwe, de Kalembe, d’Ihula, avaient choisi de rentrer chez eux. Ils ont écrit des lettres de remerciement aux chefs de chefferies qui les avaient accueillis et ont jeté leurs cartes pour citoyen congolais à la frontière. Le gouvernement rwandais n’a pas apprécié leur retour, les a installés dans des camps de réfugiés : ce sont eux qui sont comptés aujourd’hui comme des réfugies congolais et ce sont leurs fils qui font la guerre contre la RDCongo.

 

Le Congo semble ne pas être très peuplé : nous comprenons que le Rwanda veuille envoyer chez nous le trop plein et nous sommes d’accord qu’ils viennent. Toutefois, le problème est que, arrivés au Congo, ces personnes continuent à soutenir la politique déstabilisatrice de leur pays d’origine, contre le Congo. Nous ne voudrions pas que la Communauté internationale continue à entretenir ceux qu’ils appellent les Hutu-Nande, les réfugiés congolais au Rwanda pour déstabiliser la RDCongo.

 

Trois catégories de personnes dans les camps

 

Mr Muiti :. Un chef de poste et d’encadrement à Kibati nous a dit : « Quand vous dites aux humanitaires qu’il faut démanteler tel camp, ils refusent en disant que le retour des déplacés est volontaire. Or, le camp de déplacés devient l’endroit où l’on entretient l’insécurité : des hommes armés s’y trouvent, entre autres les FDLR, sachant que ni l’armée ni la police ne peuvent y entrer. Dites aux autorités de ne pas tenir compte des arguments des humanitaires, qui craignent la perte de fonds et le chômage ». Il n’y a pas moyen de distinguer les Hutu congolais des Hutu rwandais et dans tous les camps qui restent au Nord-Kivu la majorité ce sont des Hutu.

 

Dans les camps il y a aussi des résidents, qui à cause de la pauvreté préfèrent rester dans les camps où ils reçoivent des objets qu’ils peuvent vendre en gagnant un peu d’argent. Il y a aussi la catégorie des personnes qu’on appelle « sans terre ». Dans le temps, des personnes  vivaient et travaillaient dans de grandes concessions cultivées à thé et café. Les anciens concessionnaires réservaient une partie du terrain à ces ouvriers, mais les acquéreurs congolais, qui sont des éleveurs, n’ont besoin de que deux personnes. Or, le colon avait laissé 500-600 ouvriers, qui ont mis au monde, ce qui fait qu’il peut y avoir aujourd’hui 1.500 personnes qui n’ont pas où aller : c’est eux qui sont dans les camps des déplacés. C’est ainsi qu’on a plus de rien que trente camps de réfugiés dans le Masisi. Nous avons alerté les autorités sur cette situation.

 

5. LA  QUESTION FONCIERE

 

Me Kavota : Pendant la rébellion du RCD, surtout dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, des gens qui ont pris le pouvoir se sont auto-attribué des concessions sans les acheter. Jusqu’à présent il y a des personnes qui possèdent 10 kmq, qui auparavant faisaient vivre des familles entières par l’agriculture : ils ont expulsé les propriétaires et ensuite les travailleurs, et ont acquis des titres, grâce au gouvernement qu’ils ont installé. Après la guerre du RCD, l’Etat a adopté la résolution de considérer les actes pris par les rébellions comme authentiques. Ainsi, y a-t-il la concession de Kazarama dans le Rutshuru, de Serufuli dans le Masisi et dans le Rushuru, de Bosco Ntaganda dans le Masisi et Rutshuru, de Laurent Nkunda dans le Masisi, de Bizima Karaha…  Et ce sont ces mêmes concessionnaires rebelles qui sont soit aujourd’hui au pouvoir à Kinshasa comme généraux, députés, sénateurs ou ministres… sauf Bosco Ntaganda qui est à La Haïe et Laurent Nkunda qui est à Kigali. Tous ces gens-là ont des gérants dans leurs concessions, parce qu’ils ont les titres.

 

Mr Muiti : Les conséquences de la guerre sont encore très perceptibles sur le terrain quant à ce qui est des petits conflits. Ici dans la ville de Goma vous pouvez trouver une parcelle avec deux certificats : un certificat pour l’ancien propriétaire et un certificat pour un membre de la rébellion et qui demande à l’ancien propriétaire de quitter la parcelle.

 

Me Kavota : Dans la plupart des cas, personne des vrais propriétaires n’ose aller en justice, car ces nouveaux propriétaires sont souvent des autorités. Ceux qui ont ravi même récemment des terres à Rutshuru vont être des Ministres… que peut faire un paysan ? Si Kazarama, qui est en conflit avec des milliers de familles dans une concession qu’il a arraché à la population à Tongo, est aujourd’hui commandant de la VIII Région militaire, quel citoyen de Tongo oserait revendiquer ses droits ?

 

6. TRAÇABILITÉ DES MINERAIS, CHEMIN DE PAIX

 

Mr Muiti : Je fais partie du « Comité provincial de suivi des minerais » et j’ai été délégué pour l’actuation de l’arrêté du ministre demandant que soient validés et qualifiés les sites où les minerais sont exploités selon les normes standard internationales et qu’il y ait un certificat de la CIRGL permettant la commercialisation. J’ai aussi fait partie des membres de la « Conférence sur les mines » au niveau de la République et j’ai été membre d’un panel.

 

Pour ce qui est de la situation globale des minerais au Nord-Kivu, d’une part nous devons reconnaître qu’en arrêtant l’exploitation et l’exportation des minerais, on permet aux fraudeurs de bien gagner et on favorise ceux qui veulent que les minerais de la RDCongo profitent aux pays voisins ou aux multinationales. C’est pourquoi j’ai milité pour qu’on puisse qualifier le plus grand nombre de sites, pour permettre la transparence dans la commercialisation du produit.

 

Le problème se situe au niveau de la distribution des permis : il y a des permis qui ont été produits à l’époque des rébellions et donc il y a des propriétaires légitimes et des usurpateurs qui ont aussi reçu leur permis. Nous avons parlé aux uns et aux autres en leur montrant que c’est dans leur intérêt de s’accorder pour que l’exploitation soit propre.  Encore, on qualifie un certain nombre de sites, mais d’autres sites proches ne sont pas qualifiés. Comment considérer propres les minerais qui proviendront de ces milieux, alors qu’il y aura en circulation  des minerais qui proviendront de ces sites non qualifiés ? C’est ainsi que je suis en train pousser pour que tous les minerais dans le milieu soient considérés comme minerais propres. Cela se passe  dans le Masisi.

 

Il y a aussi les minerais provenant de Rutshuru, qui n’ont jamais été qualifiés et qui quittent le pays illégalement. L’or de Mangorejipa, dans le Lubero, et de Beni, part directement vers l’Ouganda, qui aujourd’hui est considéré comme grand producteur d’or alors qu’il n’en a presque pas. S’il y a eu la Loi Dodd-Frank, c’est à cause des minerais de Bisiye, à Walikale. Il ne faut pas tergiverser sur la qualification de ces minerais sous prétexte qu’il y a la milice de Cheka : il faut qu’on parvienne à les certifier, pour que la Communauté internationale sente que tous les minerais en provenance du Nord-Kivu sont des minerais propres.

 

Le problème se situe à plusieurs niveaux. Lors de la Conférence, le Premier ministre a fait un constat amer : c’est comme si au Nord-Kivu il y avait beaucoup d’argent, mais cela ne se remarque pas dans le trésor public : il doit y avoir fuite fiscale. Nous l’avons toujours fustigé au Nord-Kivu : lorsqu’un député devient exportateur de véhicules, quand il leur fait traverser, personne n’ose lui demander de payer, craignant ses menaces. Pourtant, la loi est claire : le commerce est incompatible avec les prérogatives des militaires, des députés, du gouverneur. A notre avis, il y a fuite fiscale au Nord-Kivu puisque tous ceux qui font le commerce, qui ont des quincailleries, des stations de pétrole, qui font le commerce de véhicules ce sont des dignitaires. Cela ne permet pas à la Nation de renfler ses caisses. Par nos sept observatoires, nous partageons et soutenons les efforts que l’Union Européenne est en train de faire pour la traçabilité des minerais dans notre pays.

 

7. LE PROBLEME MAJEUR

 

La plaie du pays

 

Mr Muiti  : Le problème majeur du pays c’est le trafic d’influences, le tribalisme, la corruption : avec toutes ces antivaleurs mises ensemble, quelle que soit la vérité que nous mettons sur la table, souvent on nous qualifie d’alarmistes. Récemment à Goma on a fait arrêter un Imam, qui pratiquait le trafic des jeunes : moyennant des promesses, il faisait partir des jeunes à Béni chez les ADF. Malgré les preuves à l’appui, le magistrat l’a libéré. Le magistrat a été poursuivi, mais il est libre et menaçant, alors que des familles cherchent leurs enfants sans savoir s’ils sont encore vivants.

 

Nécessité de l’alternance

 

Au delà de notre travail ici, nous voudrions pouvoir rencontrer les grands, comme Obama, le président de la Grande Bretagne, les influencer à faveur de l’alternance. Tous les Présidents dans la Sous-Région des Grands Lacs, Kagame, Museveni, Nkurunziza, Kabila, sont à fin mandat, mais tous, durs comme fer, ne veulent pas lâcher. Qu’on encourage l’alternance et nous verrons si ce vent nouveau va tomber dans les mêmes erreurs ou contribuera à un changement positif. Qu’ils respectent leurs textes et permettent qu’il y ait des élections vraiment transparentes. Le problème que vivent nos populations, nous pensons que c’est un problème d’hommes. Il y a la possibilité que ces hommes coalisent pour troubler les Grands Lacs et ils resteront troublés le plus longtemps possible. Il y a possibilité de procéder à un changement et alors on n’aura pas besoin de festivals, de matchs !

 

8. A PROPOS DES INITIATIVES INTERLACUSTRES DE PAIX

 

Mr Muiti, Me Kavota : Nous assistons en ce temps à plusieurs initiatives visant à réunir les jeunes ou les adultes de Burundi, RDCongo. Rwanda et Ouganda : des matchs, des festivals, des centres communs de formation… A notre avis, ce sont des distractions pour qu’on n’ait pas le temps d’affronter les problèmes. Il n’y a aucun problème entre les populations : des citoyens rwandais traversent chaque matin la frontière pour travailler à Goma comme maçons ou pour vendre leurs produits.

 

Les grands du monde ont poussé pour qu’on donne l’amnistie aux membres du M23, qui ont tué et violé et reviennent en chefs. Et après on organise des festivals de paix : qu’est-ce que cela rapporte ? La plupart des partenaires agit de bonne foi, mais ceux qui bénéficient de leur appui le détournent et font perdurer le problème.  Le problème est d’influencer les décisions au sommet. S’il faut organiser des rencontres pour la paix, qu’on réunisse les responsables des Sociétés civiles susceptibles d’influencer les décisions du pouvoir, des professeurs des Universités qui peuvent écrire des articles, des responsables de confessions religieuses qui peuvent parler aux autorités. Pour arrêter la manipulation il faut toucher le manipulateur.

 

9. ENSEMBLE NOUS POUVONS AVANCER

 

Mr Muiti : Ce que nous disons, nous le vérifions et nous ne craignons pas d’être contredits. Nous sommes organisés de la base, par des rapporteurs vivant dans chaque localité, par des coordinations et des groupes thématiques, qui travaillent même à l’intérieur de la province. La population elle-même nous envoie des messages et nous donne même des stratégies.

 

Me Kavota : Ce que nous faisons vient de nos efforts personnels ; nos familles mêmes sont parfois sacrifiées. Nous sommes en ville et faisons comme si on n’y était pas ; nous n’y sommes pas et faisons comme si on y était. Des fois on ne sait pas qui est qui, on ne peut pas se dévoiler à tout le monde, on peut avoir sa résidence et passer la nuit à l’hôtel. Nous nous disons toutefois : « Si nous ne le faisons pas, qui va le faire ? Même une goutte d’eau qu’on aura ajouté servira à quelque chose ».

Face à tant de réactions contraires des autorités nationales et internationales, il nous arrive de nous demander si c’est nous qui sommes perdus sur la piste ou ce sont les autres qui ne comprennent pas ou font semblant de ne pas comprendre. Ceux qui voient ce que nous faisons ce sont les pauvres paysans, les sans voix, qui nous disent : « Si vous n’existiez pas… »

 

Pourtant ceux qui détruisent ont accès facile aux financements. Au niveau national, l’accès aux médias est pour nous très limité, alors que d’autres propagent facilement des informations en les habillant comme étant la voix de la population. Des projets visant à justifier le M23 reçoivent des millions de dollars. Certaines organisations internationales disent venir dans le cadre de la paix mais nous refusent toute aide si nos actions sont menées sans les anciens acteurs du M23, du CNDP. Nous nous demandons pourquoi elles sont toujours là pour défendre ceux qui combattent la nation congolaise.

 

Mr Muiti : La Communauté internationale peut beaucoup nous épauler. Notre travail à la coordination de la Société civile est le plaidoyer, qui comprend le monitoring, la communication, le reporting : souvent nous commençons, mais nous n’arrivons pas au bout faute de moyens.

 

(Interview donnée à Goma à Teresina Caffi, le 27.4.2014)

 

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:08
 Kamerhe cheval de troie pprd
 
Le 27 mai 2014 
A PROPOS DE L’INTERVIEW DE MR KAMHERE 
PAR MRS FREDDY MULONGO ET BONGOS. 
 
Mr Freddy Mulongo 
 
Je viens de suivre votre interview de Mr Kamhere et, je tiens à 
vous signaler que vous avez raté une belle occasion de nous 
fixer une bonne fois pour toutes sur les doutes que nous 
avons jusqu’ à ce jour sur les origines de Mr Kamhere. Il est un 
fait que Mr Kamhere parait être congolais, a vécu au Congo, a 
sillonné le Congo et connait le Congo et le congolais. Mais, 
dans un pays qui est détruit par les infiltrations, il est 
impératif que nous sachions jusqu’à quel niveau va la 
proximité de Mr Kamhere avec nos bourreaux. C’est à cela que 
je croyais que vous alliez vous atteler.  
Deux yeux pour épier, un nez pour flairer et une bouche pour mentir.
Que Mr Kamhere nous parle des potentialités du Congo, c’est 
très bien. Nous les connaissons peut être mieux que lui. Ce qui 
nous intéresse est de savoir si, constitutionnellement Mr 
Kamhere est, oui ou non, qualifié à postuler comme Président 
de la République Démocratique du Congo. Ceci est plus 
important pour nous que venir nous parler de sa vie 
d’étudiant au campus de Kinshasa. Nous avons été aussi 
étudiants à ce même campus et nous pouvons lui citer des 
étudiants étrangers qui, comme lui, participaient avec nous 
aux manifestations estudiantines contre le régime. D’ailleurs, 
les sœurs religieuses italiennes qui ont participé à la marche 
des chrétiens du 16 fév. 1992 et qui ont été réprimées par le 
trio Ngunz-Ngbanda-Mandungu ne réclament pas notre nationalité. 
 
 
A Washington Kamhere a dit que quiconque a fait quelque chose au Congo est congolais. 
Ainsi tout soldat rwandais qui aurait volé, violé, ou pillé au Congo serait congolais. 
Mr Freddy, j’avais souhaité entendre Mr Kamhere nous 
parler de sa sœur qui a exigé à son mari, le gouverneur Makila, 
d’aller verser la dot au Rwanda comme le prescrit la coutume. 
Si tel est le cas, les origines patriarcales de Mr Kamhere 
seraient le Rwanda. Bien sûr, il pourrait encore être congolais 
si l’autre parent est congolais. Mais les origines non 
congolaises de son père l’empêcheraient alors de prétendre à 
la fonction suprême. 
 
En plus de sa propre sœur, Kamhere a un cousin rwandais, le général hutu Gratien Kabiligi. 
A Washington, quand il lui a été posé le pourquoi du prénom Vital sur son diplôme reçu à l’époque de l’authenticité, Mr 
Kamhere s’est d’abord énervé et a commencé un long 
monologue confus pour conclure que Vital, son prénom de 
baptême catholique, est bien le prénom qui figure sur son 
diplôme. Bon sang, mais nous le savons par ce que c’est nous, 
congolais, qui lui avons délivré ce diplôme et écrit, à sa 
demande, le prénom Vital qui figurait sur ses documents 
académiques. La question que nous lui posons et qu’il esquive 
est de savoir pourquoi, au moment où, nous congolais, ne 
faisions plus usage des prénoms chrétiens, Mr Kamhere se voit 
coller le prénom Vital sur son diplôme, ce qui ne se faisait que 
pour les étudiants étrangers et, il pouvait en avoir été un. Pour 
la petite histoire, quand Mr Vital Kamhere était la star du parti 
de Joseph Kabila et que des fuites ont commencé sur sa 
rwandité, un incident s’est produit au Campus de 
Kinshasa : « l’aile de la faculté d’économie ou on garde les 
archives a brulé. » Oui, aussi immense soit le campus de 
Kinshasa, un incendie d’origine inconnue a détruit juste 
l’endroit précis où devait avoir été entreposée la copie du 
diplôme de Mr Kamhere portant son prénom de Vital. Ah ces 
criminels rwandais qui nous dirigent ! 
 
  
 
Au pays de kimbangu, Vital croit que son dossier académique a brulé au service des 
archives dans l’incendie qu’il aurait commandité. Akosutuka, ayebi biso malamu te. 
Chaque fois que la nationalité de Mr Kamhere est mise en 
cause, on nous avance des platitudes du genre : « On est 
contre les bashi….contre le grand Kivu… le Mwami a dit…. » Je 
suis désolé, nous ne sommes pas dans un processus où il s’agit 
d’élire un chef de clan, un chef de village, un chef de tribu, un 
Mwami ou qui que ce soit. Quand les bakuba, les mongo ou 
les bashilele élisent leur chef, aucun autre congolais ne 
s’interfère pour mettre en doute la qualification de leurs 
candidats. De même, les bashi ou les kivutiens ont le droit 
d’élire quiconque à leur tête sans problème. Mais dans le cas 
présent, il s’agit du Président du Congo. C’est un droit qu’a 
chaque congolais de se sentir à l’aise avec le candidat. Ce n’est 
pas de trop si je demandais de savoir où Mr Kamhere a-t-il 
appris à parler parfaitement le Kinyarwanda, lui qui n’a pas séjourné au Rwanda. C’est mon droit de citoyen avant de 
porter mon choix sur lui. C’est mon droit de citoyen de 
questionner le rapport que Mr Kamhere entretenait avec Mr 
Moshebekwa, avec Mr Baudouin Rudahingwa, avec Mr 
Mirindi Ruena qui était le neveu de Bisengimana Barthelemy. 
Quel service a-t-il reçu d’eux, pour quel service rendu? 
 
A un tel niveau d’inféodation, on a la peine à croire le discours actuel de Mr Kamhere. 
Nous ne mettons pas en doute l’appartenance du Kivu au 
Congo ni de la tribu bashi. Bien au contraire, nous sommes 
très reconnaissants vis-à-vis de toutes ces masses populaires 
du Kivu qui résistent depuis des années à l’occupation 
rwandaise. C’est parce que nous ne pouvons pas trahir le 
sacrifice des femmes violées du Kivu, des veuves et orphelins 
de Masisi, des handicapés de walikale et Shabunda que le 
devoir patriotique nous impose de mettre en doute la 
démarche de Mr Kamhere que nous jugeons mensongère :  
Kabila et Kamhere, on dirait deux jumeaux vrais alors qu’ils ne sont que de vrais jumeaux. 
1. Mr Kamhere continue à clamer qu’il a parlé contre la 
présence militaire du Rwanda au Congo. Mensonge. 
C’est lors d’une interview que, sans qu’il ne s’y attende, 
un journaliste courageux lui pose la question de savoir 
son avis sur l’entrée récente des troupes rwandaises au 
Kivu. Pris de panique, il va simplement mentir et 
prétendre ne pas avoir été mis au courant. C’est alors 
que ses adversaires au Parti vont convaincre Kabila de 
s’en débarrasser car cette réponse était comme une 
trahison, notre constitution imposant l’exécutif 
d’informer le Pdt du Parlement en cas d’entrée des 
troupes étrangères. Il n’existe, durant cette période, 
aucun texte, aucune déclaration où Mr Kamhere dit : « Je 
suis contre la présence des troupes rwandaises au 
Congo. » Bien au contraire, les jours qui suivent cette 
gaffe, Mr Kamhere va suivre Kabila jusqu'à Goma et lui demander pardon. Dans son discours d’adieu au 
parlement, il n’a même pas le toupet de dire qu’il 
s’oppose à la présence de ces troupes rwandaises au 
Congo, ce qui aurait pu lui sauver la mise. 
 
Nous sommes tous les fils du Rwanda, nous avons le même parrain, Joseph ne touchera 
jamais un seul de mes cheveux, même pas ma barbichette. 
2. C’est une insulte d’entendre Mr Kamhere comparer son 
opposition à Kabila à celle de Ya Tshikas ou Ngunz à 
Mobutu. Mr Ngunz et le « TUTU » ont fait la prison 
sous Mobutu, leur corps en porte les marques. Diomi et 
plusieurs autres sont en prison sous Joseph Kabila. Ya 
Tshikas a été pendant des mois en résidence surveillée 
sous Kabila père et fils. Mr Kamhere va où il veut, quand 
il veut, comme il veut, tout faux incident n’étant que du 
casting pour distraire les naïfs. Pendant que l’opposant 
historique congolais, Le Grand Frère, est sous embargo, 
Mr Kamhere a un accès illimité à tous les organes d’information de la dite communauté internationale. 
 
RFI, RTH, RTK, RRR, TTR, Pourquoi est-il partout pendant que les autres opposants sont 
en prison ou en résidence surveillée? 
 
3. Puisqu’il se découvre une vocation d’opposant à Kabila, 
Mr Kamhere pourrait il nous dire exactement tout ce qui 
était faux dans la présentation qu’il nous a faite de 
Kabila ? Est-il le fils de LDK ? A-t-il le diplôme de 
Washington ? A-t-il étudié au lycée français de Dars es 
Salam ? Oui, Mr Kamhere, il faut redresser les premiers 
mensonges avant de nous laisser gober les suivantes 
sous peine de nous causer une indigestion fatale.  
 Il parait que même sa cravate est un faux. 
 
Monsieur Freddy, j’ai vu votre père jouer au « Tata Raphael ». 
C’est à lui, grand patriote, qu’a été donnée la charge de garder 
le roi Pelé lors du 1er match des léopards contre Santos de 
Brésil. Les deux équipes étaient alors à égalité sur le terrain et, 
les léopards dominaient car, du côté brésilien, le roi Pelé qui 
était le pivot ne tournait plus, muselé qu’il était par votre père. 
Au stade, c’était le délire, le miracle d’une victoire congolaise 
allait se produire. Un moment, pour essayer de se faire oublier, 
Pelé va sortir et feindre de se faire soigner. Votre père va le 
suivre et l’attendre à côté de la ligne de touche. Pour lui, la 
consigne de l’entraineur était de garder et neutraliser Pelé, 
c’est ça qu’il va faire à la perfection. De retour au jeu, Pelé va 
faire un geste technique prohibé, déclasser votre père et marquer le but brésilien de la victoire. Votre père a été 
jusqu’au bout de son devoir. Il n’a pas terminé ce match. Il est 
sorti à la suite de ce tacle méchant du grand Pelé. Sa 
carrière a pris fin ce jour là, à la suite de cette blessure. Il 
aurait peut être pu éviter cela. Non, un patriote va jusqu’au 
bout, au péril de sa vie. Toute la foule et la presse étaient 
unanimes pour décrier le geste de Pelé, le qualifiant d’anti 
jeu. A la conférence de presse, Pelé, confus, déclare qu’il 
reviendra au Congo nous montrer sa véritable face. Il a tenu 
promesse et est revenu à Kinshasa, au même stade Tata 
Raphael avec la même équipe de Santos. Le roi Pelé a été 
battu alors à Kinshasa par les léopards. Le Congo est le seul 
pays africain à avoir battu l’équipe de Santos avec Pelé. Nous 
devons cette victoire aussi à votre père, il a fait ce qu’il devait 
faire, comme patriote, il n’a pas lésiné devant le sacrifice. 
 
Les Léopards de la grande époque, le sens du sacrifice pour la nation. Aimer son pays et ne 
jamais trahir. 
Ce ne sont pas nos ennemis qui sont invincibles mais c’est le 
congolais qui ne fait pas ce qu’il faut au moment où il faut. Kabila, Kamhere, Kengo, Ruberwa et autres remplissent a 
merveille la mission de destruction du Congo qui leur a été 
assignée au profit de l’International Tutsi Power. Mais où 
sommes-nous, congolais, quand il faut les contrer ? 
 
A la recherche de la chose et son contraire, le congolais pleure pour son pays et le même fait la 
promotion de Kamhere qui a introduit notre tueur en chef. Le Congo est malade de ses intellectuels. 
Qu’avez-vous fait et de quoi avez-vous parlé, Mr Freddy, 
quand une occasion en or vous a été donnée de tacler le 
mensonge et harceler le menteur qu’est Mr Kamhere ? 
Avez-vous signifié à Mr Kamhere que parler nos 450 dialectes 
ne lui donne aucun droit sur la Présidence du Congo, le 
problème congolais n’étant pas celui de la communication ? 
Avez-vous parlé à Mr Kamhere de son rôle dans les accords 
tronqués avec le Rwanda ? Pitié Mr Freddy, vous a-t-il manqué le courage de relever les contradictions de la gestion du 
parlement par Mr Kamhere ? A regarder votre plateau, c’est 
Mr Kamhere qui est sorti gagnant. Face à votre agitation, il est 
resté calme et a fait passer le message qu’il souhaitait. Mwana 
ya rwandais abubi yo, bolole na yo moko Freddy. 
 
Même parmi les siens, Kamhere est l’arbre que la forêt ne peut cacher. 
S’il était donné à un voleur l’occasion de faire absoudre un 
seul crime, il choisira le vol. Le meurtrier choisira le meurtre. 
Mr Kamhere comme Président du parlement a choisi 
d’absoudre l’usurpation de notre nationalité par ceux qui, 
comme lui certainement, détiennent d’autres nationalités. Mr 
Kamhere a mis fin aux poursuites contre tous les délinquants 
qui avaient violé notre loi contre la nationalité : Kabila, Kengo, 
Bemba, Yerodia, Boshab, Kamitatu, Katumbi et autres.  
Ces criminels au sommet de l’Etat dont certains ont plus d’une nationalité. 
L’histoire de la famille Kamhere est connue. Le papa est 
engagé très jeune a la caisse d’épargne chez lui au Rwanda et 
est muté au Congo. A cette époque, le Congo, le Rwanda et le 
Burundi sont sous administration belge et, des institutions 
comme la caisse d’épargne sont communes aux trois nations. 
L’indépendance le surprend au Congo, il y reste comme 
plusieurs de nos fonctionnaires sont restées au Rwanda et au 
Burundi. Jusqu'à ce jour, les congolais installés au Rwanda et 
au Burundi avant l’indépendance sont toujours de nationalité 
congolaise car la loi ne les autorise pas à se naturaliser. Le 
système est verrouillé et, il faut un certificat d’un chef 
ethnique pour acquérir leur nationalité. Pourtant au Congo, nous les avons accueillis sans réserve. Ils ont use et abuse de 
notre nationalité. Je ne suis pas étonné qu’un intellectuel du 
rang de Luakabuanga se mette à défendre Kamhere dans son 
émission code 243. Il n’a jamais demandé aux anciens de 
Kikwit pourquoi tout le monde appelait Kamhere rwandais 
dans sa jeunesse. A Kikwit, leur petit rwandais était aiméau 
point où, même son professeur d’anglais, une dame d’origine 
belge, a donné à son fils le prénom de Kamhere en souvenir 
de ce jeune étudiant si gentil. Puisque Mr Kamhere a fait 
carrière sous Mobutu, selon Mr Luakabuanga, il serait 
congolais. De quelle nationalité était alors Bisengimana qui a 
été directeur du bureau de Mobutu, cad en fait premier 
ministre à cette époque ? 
 
 
Il est de père polono-belge et de mère rwandaise. Au Congo où il a fait fortune, on le prend 
pour un digne fils de l’Equateur. Mais, comment remercie-t-il le Congo, lui qui est depuis 
des décennies au centre de la balkanisation de notre pays ? 
Merci quand même au spécialiste de circonstance, Monanga Freddy, qui reconnait que le papa de Kamhere pourrait ne pas 
être congolais, voila un bon début, la vérité viendra peut être
de là où on l’attend pas. Mr Abraham, croyez-vous vraiment 
que Kamhere qui vivait avec nous depuis son enfance avait 
une quelconque raison de fuir le Congo avec la bande à 
Kaberebe ? Croyez-vous que Kamhere était le seul rwandais à 
être resté au Congo après leur aventure AFDL? Le peuple 
congolais n’est ni tribaliste, ni xénophobe. Nous avons accepté 
comme vice président un exilé tutsi rwandais du nom de 
Ruberwa qui, alors chef rebelle, a enterré des femmes 
congolaises vivantes. C’est Mr Kamhere lui-même qui, par ses 
mensonges à répétition a rendu difficile son cas. Chacun de 
nous se reconnaissait en lui et était content de son succès 
politique, il était de nôtre. Mais voila que notre propre petit, 
notre rwandais sympathique s’est mis à mentir disant qu’il 
était mushi. Ah ! Pourquoi ment-il ? Que cache-t-il ? Serait-il 
possible que…. Voila le début des ennuis de Kamhere. Ses 
mensonges ont créé une répulsion, il est devenu suspect, sa 
soif du pouvoir l’a poussé dans les bras de nos bourreaux 
rwandais. Il a lui-même détruit la confiance que tout congolais 
avait en lui. Le congolais a accepte un exile génocidaire tutsi comme vice Président, il ne pouvait pas 
refuser Kamhere, l’enfant que nous avons aime et choyé dans notre propre basse cour. 
C’est lui-même qui s’est rendu indésirable par ses mensonges hors normes et suspects.. 
Pour clore le débat sur sa nationalité, Mr Kamhere avait cité à 
plusieurs reprises son ami d’enfance comme témoin. 
Malheureusement, cet ami, Serge Gontcho, avait déjà fait une 
révélation embêtante dans un échange en privé avec le 
journaliste Elonga Edjadje. Voila le déroulement de leur 
entretien. 
Elonga: 
Pour toi, il est bel et bien Congolais ? 
gontchoserge: 
Il l'est. C'est sa mère qui est burundaise, je crois, mais 
son père il est sujet mushi. Je le sais de moi-même et de 
plusieurs sources dignes de foi. 
Elonga: C'est drôle quand même que l'UNAZA ait laissé passer 
VITAL sur son diplôme en 1987 
gontchoserge: 
Vital est un tripoteur par moment. Il est prêt à beaucoup 
pour arriver à ses résultats. C'est une qualité, mais aussi 
un défaut. C'est moi qui l'ai inscrit à l'université, je l'ai 
dit déjà plus d'une fois, et j'avais son diplôme en mains, 
avec son nom de famille kamerhe lwa Kanyinginyi 
Nkingi. Je ne sais pas à quel moment il est devenu 
officiellement Vital Kamerhe. 
gontchoserge: 
C'est sûr. Il s'est montré trop gourmand, et on dit que 
c'est la même chose qui l'a fait partir du PPRD. Il n'est 
accepté nulle part, à moins que ce ne soit un jeu entre 
lui et les siens. C'est une hypothèse que tout le monde 
examine. Je crois qu'il s'est mis et s'enferme dans une 
situation inutilement compliquée. 
 Serge Gontcho est avec Kamhere depuis la tendre enfance jusqu'à l’universite de Kin. Il 
qualifie son meilleur ami de tripoteur et arriviste. Qui voudrait d’un tripoteur et arriviste a 
la présidence du Congo???? 
A lire cet échange, on comprend qu’à l’entrée de l’université, il 
s’appelle Kamhere Lwa Kanyinginyi Nkingi. Serge qui l’a inscrit 
avait son diplôme de secondaire et a lu ce nom. C’est donc 
pendant qu’il est à l’université qu’il adopte le prénom de Vital, 
bénéficie de la bourse CPGL, sort de l’université comme sujet 
étranger du nom de Vital Kamhere. A Washington, il a avoué 
que son diplôme d’université avait son prénom Vital. Il 
passera alors par le cabinet Moshebekwa pour se blanchir et 
devenir congolais comme plusieurs rwandais l’ont fait avant et 
après lui. A l’école secondaire, il est congolais avec un nom 
authentique pour peut être bénéficier de la gratuité de l’enseignement. A l’université, il devient rwandais Vital et 
touche une bourse d’étude consistante réservée aux rwandais 
et burundais. Après l’université, il redevient congolais par la 
filière Moshebekwa et noyaute notre administration. A 
l’arrivée de l’AFDL, il est membre de cette 5e
 colonne qui 
organise l’invasion rwandaise de l’intérieur avec des 
personnes comme Kengo, Thambwe, Mwando Nsimba, Maitre 
Mbuyu, Yumbu Joseph et plusieurs autres. 
 
Dégoûté par le comportement mercenaire de son ami d’enfance, Serge Gontcho parle de 
Kamhere et des envahisseurs rwandais comme « lui et les siens ». Donc, même Serge a fini 
par se rendre compte que Kamhere, son ami de toujours, est rwandais. 
A l’invité de Mr Abraham Luakabuanga qui se demandait 
pourquoi Mr Kamhere est qualifié tantôt de rwandais, tantôt 
de burundais, je dirais simplement que, comme enfant, 
Kamhere a le choix entre la nationalité burundaise de sa mère 
et rwandaise de son père. La personne de nationalité 
congolaise à laquelle Mr Serge Gontcho fait allusion comme 
étant le père de Mr Kamhere n’est en réalité que son parrain 
et non son père. Je ne suis pas surpris d’entendre le Gouverneur Makila dire, pour protéger Mr Kamhere, que sa 
femme, la sœur de Mr Kamhere, n’est pas du Rwanda mais 
mushi du Kivu. C’est normal, quand vous êtes appointé 
comme prochain Kapita du Congo, la CI vous affecte des 
moyens importants pour voyager et entretenir le mensonge. 
De Mobutu, nous acception tous que sa mère l’avait eu à 8 ans 
et il était le 3e
 enfant. De Joseph Kabila, il est katangais, fils de 
LDK, diplôme de Washington. On aurait pu nous éviter tout ce 
tracas sur Kamhere et nous dire qu’il est d’Ekafera ou de 
Lusambo. Si le media mensonge nous le répétait deux fois, 
nous le croirons. Au Congo, personne ne demande le test ADN 
pour prouver que Joseph Kabila est le fils de Mama Sifa car la 
Radio Mensonge Internationale l’a confirmé, sa mère est de 
Maniema, sa femme de Tshela. Quant à Serge Gontcho, il s’est 
aussi converti et a écrit un document public où il affirme et 
confirme la mushité de son ami d’enfance, Vital Kamhere. 
Certains affirment que Serge est allé à la soupe. Moi je n y 
crois pas. Serge a simplement eu peur pour sa peau sachant ce 
dont est capable un Kamhere ambitieux qui fréquente des 
tueurs intégristes tutsi.  
Maman : « Le soutien a votre fils ne doit pas vous empêcher de penser aux autres mamans 
qui continuent à être violées avec le silence complice de celui que votre fils a présenté 
comme étant de nôtre. 
Intéressez-vous à cette maman qui est partie en exil en 
Grande Bretagne pendant que son fils Kamhere est deuxième 
personnalité du régime au Congo. Posez-lui la simple 
question : « De quel passeport était-elle détentrice à l’entrée 
en Grande Bretagne, que fuyait-elle et d’où est-elle partie ? » 
Vérifiez alors l’information auprès de l’immigration 
britannique. Vous comprendrez beaucoup. L’intellectuel 
congolais est naïf et léger. Cette légèreté qui pousse Mrs Roger 
et Freddy à affirmer sans sourciller que Mr Kamhere est 
populaire à l’Est et à Kinshasa oubliant qu’il n’a fait que 4% sur 
l’ensemble du Congo après avoir fait, parait-il, le plein à l’Est 
en distribuant gratuitement la bière.  
Mr Freddy, pouvez-vous nous expliquer comment Kamhere est populaire avec un score de 4% 
à la présidentielle ? Solo, rwandais asi aleisi yo nieyi. 
Pour moi, après avoir débattu le cas Kamhere depuis des 
années mon opinion est faite : « il n’est pas congolais car il a 
manqué de répondre simplement aux questions faciles. » Je 
suis né congolais. S’il m’arrivait de postuler pour un poste 
politique, les personnes qui savent que j’ai séjourné à 
l’étranger se demanderont si je n’ai pas acquis entretemps 
acquis une autre nationalité. Je n’aurais aucun problème à 
démontrer que je suis toujours congolais. Ou alors, je 
préciserai le lieu et la date à laquelle j’ai renoncé à mon 
éventuelle nationalité étrangère pour récupérer ma 
nationalité congolaise d’origine. Pour cela, je n’aurais pas 
besoin de faire appel à mon Mwami, mon village, ma province. 
Toute personne du Kivu ou d’ailleurs qui défend Mr Kamhere est en porte à faux. C’est à Mr Kamhere lui-même de nous 
parler de sa sœur, de son diplôme et toutes les autres 
préoccupations. Comme il a trop trainé, notre opinion est 
faite : « Il est né un certain 4 mars 1959, à Cyangugu, au Rwanda, poste 
frontalier avec le Congo dans le Sud-Kivu. Sa grand-mère est Rwandaise et 
vit encore à Cyangugu et son cousin est le général de brigade 
rwandais Gratien KABILIGI. Fils de Constantin, arrêté le 18 juillet 1997 par 
le Tribunal Pénal International pour le Rwanda et transféré à Arusha, en 
Tanzanie. Leur grand-père commun est M. KANYIGINYA du clan royal 
Hutu des Banyiginya de la Préfecture de Cyangugu. Le général Gratien 
KABILIGI est né à Rusunyi en décembre 1951 et il a fait ses études 
secondaires au Collège St Paul à Bukavu ,sous les bons soins de son oncle 
paternel Constantin KAMERE. Avant le génocide de 1994 au Rwanda, le 
général Kabiligi était commandant des opérations à Byumba, au Rwanda, 
avant de devenir commandant des opérations au Sud-Kivu pendant 
l’aventure de l’AFDL. » (GRARC) 
 
Seule sa femme est congolaise de Walungu, son père étant rwandais et sa mère 
burundaise pendant que lui-même aurait bénéficié de la bourse CPGL au campus de 
Kinshasa comme tout étudiant originaire du Ruanda-Urundi. 
Kabila va certainement partir en 2016, ce n’est pas un scoop. 
Si la communauté dite internationale est parvenue à cette conclusion c’est que la relève est proche en la personne de 
Kamhere, Kengo ou Ruberwa. Le Congo est par terre, tout le 
monde se précipite pour arracher son petit morceau. Le 
dernier en date est le Président français, naguère anti Kabila, 
qui vient de le convoquer à Paris. L’objectif est de lui arracher, 
avant qu’il ne parte, quelques pans de l’économie du Congo au 
profit de la France. Le port de Matadi va devenir français ce 
qui permettra à Bolloré de réaliser son plan de 
développement de Pointe Noire au détriment de Boma et 
Matadi. La France va construire le Pont Kinshasa Brazza et 
détourner tout notre trafic maritime sur Pointe Noire et ainsi 
tuer l’axe économique du Bas-Congo au profit de l’axe Pointe 
Noire Kinshasa. C’est depuis Stanley que les français ont rêvé 
de contrôler le trafic maritime du Grand Congo à partir de 
Pointe Noire, un port et un pays qui sont sous leur coupe, et 
donc plus pour eux que Matadi et Boma . Pour la façade, la 
France va promettre à Kabila l’impunité après la présidence. 
Bien sûr, tout cela n’est que foutaise car, au prochain Kapita 
du Congo, ils offriront la tête du précédent comme ils ont 
offert la tête de Lumumba à Mobutu, la tête de Tchombe à 
Mobutu, la tête de Mobutu à LDK, la tête de LDK à Joseph 
Kabila, la tête de Joseph Kabila et de sa sœur jumelle à Kamherekengoruberwakatumbi. C’est ça la vraie histoire que 
notre naïveté nous empêche de comprendre.
 
 
Pour bien brader le Congo, celui qui a humilié Joseph Kabila à Kinshasa le convoque et 
l’accueille sur tapis rouge à Paris ! Un jeu de qui perd gagne. 
Le Président français est élu par les français pour les français. 
Sa mission est de dépouiller les autres nations au profit de la 
sienne. C’est à nous congolais d’élire un président congolais 
pour les congolais et lui assigner la mission de protéger notre 
patrimoine. Tout autre concept n’est qu’une illusion d’optique. 
Ainsi, le numéro de Mr Kamhere sur la France, amie du Congo, 
est une farce, les grands pays n’ayant pas d’amis mais rien que 
d’intérêts.  
La RDC serait-elle devenue un pays sans maitre où quiconque peut aller se servir ?
Mr Freddy, bien que vous habitiez la France, il ne m’arrivera 
pas d’oser vous demander de dénoncer cette démarche de la 
France de se réconcilier avec le Rwanda et Joseph Kabila sur le 
dos du peuple congolais. Non, pour ce faire, il vous faut un 
esprit que vous n’avez pas encore : « l’esprit qui habitait votre 
père lors du match contre le Roi Pelé de Brésil, l’esprit de 
Kimbangu, de Kimpa Vita, de Lumumba. » Non mon frère, je 
ne vous demanderai pas de mettre en péril votre baguette 
quotidienne en France.  
Pene pene na Mondele, une proximité qui pourrait empêcher Mr Freddy d’articuler, trop 
pris qu’il est à sourire. Mboka eyi kozika, y’okoseke lokola nzele. Freddy Basi bashafuli yo ? 
 
Voici plus de 60 ans que la diaspora noire en Belgique et en 
France vote pour les mêmes partis qui, une fois au pouvoir, 
nous oublient. Ces socialistes et socio chrétiens en qui nous 
faisons confiance nous trompent chaque fois. Ne serait-il pas 
temps d’essayer autre chose ? Le moment où les africains, 
congolais en tête, pourraient pactiser avec l’extrême droite 
européenne n’est-il pas encore arrivé ? Qu’avons-nous à 
perdre si nous pouvons rencontrer Dewever en Belgique et Le 
Penn en France et leur proposer un accord ? Puisque ces 
extrémistes ont peur des noirs en Europe, nous leur 
proposerons de Controller l’immigration et, en échange, ils 
nous aideront à démocratiser l’Afrique et mettre fin à toutes ces dictatures qui embastillent nos populations et freinent 
tout effort de développement. La preuve est faite que le 
Nigeria et le Ghana ont inversé la courbe d’immigration avec 
le progrès de la démocratie chez eux. Actuellement, il y a plus 
des nigérians et ghanéens qui rentrent chez eux que ceux qui 
quittent. En Afrique, les pays anglophones, plus démocratisés, 
avancent mieux que les francophones. Pourquoi ne ferions 
nous pas les choses différemment en votant pour Dewever et 
Le Penn et leur proposer un deal ? En Belgique, cette idée 
circule depuis 2011 mais, quand il faut l’appliquer, les vieux 
démons remontent en surface avec le reflexe de voter pour 
ceux qui nous « aiment » et nous trompent toujours. En 
France, ne serait-il pas possible de commencer une campagne 
en faveur de nos « ennemis » de l’extrême droite maintenant 
que nos amis n’ont rien fait pour nous? Avons-nous quelque 
chose à perdre à traficoter avec le FN maintenant que le parti 
socialiste français est au lit avec Kagame et Kabila, un ménage 
à trois sur le dos du Congo ? Non, je sais que Mr Freddy n’aura 
pas ce courage, cloitré qu’il est dans le confort de nous 
afficher ses photos avec les mindele. Il n’a pas encore, comme 
je l’ai dit l’esprit qui habitait Papa Mulongo au stade Tata 
Raphael lors du match du Congo contre le Brésil. Mais, si en France, il y a des congolais qui pensent changer les choses, il 
est temps que nous allions vers nos « ennemis ». Comme 
grande nation, le Congo n’a pas d’amis, rien que d’intérêts. 
N’est-ce pas ? 
 
Avec ou sans nous, elle sera Président de la France. Aidons-la à le devenir en échange de 
son aide pour démocratiser l’Afrique, un win-win deal, tout peut se négocier en politique. 
Pour ceux qui ne le savent pas, un mandat d’arrêt 
international existe contre Mr Kamhere. Ce mandat porte le nr 
140 et a été émis après qu’il ait été identifié comme 
l’idéologue du génocide congolais. C’est lui que Joseph Kabila 
chargeait pour ravitailler sur le terrain Nkundabatware et 
Amisi Tango Fort. Son cousin, le général hutu rwandais Gratien 
Kabiligi, a été arrêté et jugé à Arusha pour faits de génocide au 
Rwanda pendant que lui-même, Vital Kamhere, est impliqué 
dans le génocide au Congo. Pour l’instant, il n’est pas inquiété 
car il bénéficie de la protection de la communauté 
internationale qui manipule la CPI. Mais, les choses 
changeront sachant que, en fin de course, le nègre de service 
finit toujours par être lâché après usage comme Mobutu, comme Taylor, comme LDK, comme Joseph Kabila bientôt et 
comme tant d’autres. 
 
Kamhere était la main secrète de Kabila pour ravitailler Nkundabatware qui massacrait les 
congolais sur le terrain. Il est l’idéologue du génocide congolais. 
En conclusion Mr Freddy, Vous n’avez pas fait votre devoir de 
journaliste patriote car vous n’avez pas été chercher la vérité 
là où elle se cachait. Peu importe, Mr Kamhere est bienvenu 
au Congo, il peut participer à bâtir le Congo. Mais, s’il veut 
postuler au poste du dirigeant suprême, lui seul, et non sa 
tribu ou sa région, doit se conformer à notre constitution qui 
exige au candidat d’être congolais d’origine, né des deux 
parents congolais. C’est une bonne chose qu’il propose à la 
diaspora de se rencontrer en congrès. Mais, nous aimerions au 
préalable qu’il lève le doute qui plane sur ses origines. Le 
congrès de la diaspora qu’il propose sera alors une occasion 
où il pourra nous parler de ses liens avec les lobbies miniers. 
A-t-il déjà vendu le Congo à ces charognards? A quel prix ? 
A-t-il transféré tout le fruit de la vente à Kigari ou garde t-il 
encore des miettes pour nous acheter les mikate et la Primus aux ngandas de Matonge ? Tozo talela.
 
Ma propre conclusion 
Si je n’étais pas convaincu que Mr Kamhere est un danger 
pour le Congo, je ne perdrais pas mon temps sur son cas. Qu’il 
soit rwandais ou pas, il a droit à la vie comme tout le monde. 
Mais pour mon pays, le Congo, il est la face visible de la 
conspiration qui a englouti 8 million de nos concitoyens. Je 
m’en tiendrai a la conclusion de son ami intime Serge Gontcho 
pour dire que : « Vital est un tripoteur par moment. Il est 
prêt à beaucoup pour arriver à ses résultats. » Un tel 
homme, tripoteur et arriviste, est dangereux pour le 
pays. Déjà maintenant qu’il n’est que candidat, il a des 
tentacules partout. Demain, devenu Président, il nous 
vendra tous. Yandi ve, azonga na Burundi. 
Le Congo doit son essor aussi à toute cette population 
qui est venue des pays frontaliers et qui partage notre 
idéal. A Kinshasa, nous vivons sans distinction d’origine, 
nous sommes tous congolais. Vital n’est plus un d’entre 
nous parce qu’il s’est associe aux machetistes qui tuent 
et violent. Il ne sera pas notre Président. Yandi ve, 
azonga na Burundi.  
Evariste MPWO Munta 
Congolais d’entre tous. 
http://www.voiceofcongo.net/les-grands-dossiers-de-code-24
3-vital-kamerhe-burundais-congolais-rwandais-video 
http://reveil-fm.com/index.php/2014/05/10/4765-pourquoi-v
ital-kamerhe-le-president-de-l-unc-fait-il-peur-interview-de-fr
eddy-mulongo-et-roger-bongos 
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 17:37
Carte RDC
TITRE 1 : RESTAURATION DE L’ÂME DE LA NATION
Passera par :
1er REPERE : NOTRE IDENTITE COMMUNE
OUT PUISSANT KONGO, T.P.K. en sigle, échange avec des gens comme vous
convaincant et convaincu d'appartenir a une génération au service de la vérité pour un
monde plus juste.
Le temps est arrivé au Kongo, amour et centre de l'univers, de manifester son rayonnement à
travers le monde.
Vous remarquerez que le nom de la république démocratique du Congo est écrit avec la lettre
K, à la place du Congo avec C, nom attribuer par les colons belges provenant du latin,
congolonus, qui veut dire quelque chose de gluant.
ar désamour, un qualificatif, congolisation signifiant situation trouble, a été crée
essentiellement pour ce pays.
Que du péjoratif !
Kongo. Ce nom contient une identité intrinsèque, celle-ci ne peut provenir et s'écrire qu’à
partir de l'alphabet représentatif des phonèmes des langues bantu, dépourvu en lettre C.
Les peuples bantu, reconnaissent l'importance donner à un nom.
Accepteront-t-ils que la ville de Kinshasa, devienne Cinshasa, ou celle de Kananga devienne
Cananga ?
ongo par sa définition amour ; amour, une expression, un sentiment, quelque chose
d’irrationnelle, un ressenti dont j’ai actuellement mal à cerner à cause d’un caractère
collectif très affaibli.
Par contre l’autre définition; centre, un cercle, éléments physiques, déterminant une
circonférence ayant un angle de 360 °et un point central se situant à équidistance de tous
points formant le cercle ou la sphère.
Nous devons détecter son existence à partir des données géographiques et géopolitiques
appartenant à ce pays.
T
P
K
Prenons le chiffre 9, provenant du nombre de frontières et de provinces administratives,
même si ce fût une grosse erreur en 1988 de passer de 9 à 11.En subdivisant le Kivu, des
récurrents désastres ont pris demeurent.
Prenons aussi le chiffre 3, provenant des noms attribuer au 3K, Kongo pays, Kongo fleuve et
Kongo monnaie.
Avec le chiffre 9, le plus grand des chiffres.
9 )
multiplions 9 x 3 = 27
9 ) 27 )
de même multiplions 27 x 3 = 81
9 ) 27 ) 81 )
Ensuite multiplions 81 x 3 = 243
9 ) 27 ) 81 ) 243
Le tout additionner, nous donne cet angle caractérisant un cercle
9 + 27 + 81 + 243 = 360°
Constatons que :
27 est 2 + 7 = 9
81 est 8 + 1 = 9
243 est 2 + 4 + 3 = 9
360 est 3 + 6 + 0 = 9
Ceci indique bien, pour la restauration de l’âme collective kongolaise il faut faire du neuf avec
le 9, qui est le chiffre représentatif de l’intuition très développée et de la spiritualité, celui du
sommet du développement spirituel humain et celui du numéro suprême du cercle de 1 à 9.
Au centre du cercle, se trouve un point représentatif dit égrégore (ou eggrégore) , concept
désignant un esprit de groupe, une entité psychique autonome ou une force produite et
influencée par les désirs et émotions de plusieurs individus unis dans un but commun. Cette
force vivante fonctionnerait comme une entité autonome.
Il représente notre manière de voir les choses.
Cette lecture nous autorise à dire :
9 = nombre de provinces que nous devions avoir, pas plus ni moins. Revenir impérativement à
l’unification du Kivu renverserait la donne contre les infiltrés et imposteurs. Le
développement du Kongo ne doit plus s'étendre qu'à partir d’un seul point, la capitale mais
plutôt des 9 chefs lieux de provinces. Les gouvernements provinciaux doivent être au 1er
cercle de décision exécutif après la présidence de la république.
27= nombre de ministères de tout gouvernements successifs, 2ème cercle.
81= nombre de sénateurs, garant des lois, 3ème cercle.
243 = le nombre de députés, défenseur du peuple, 4ème cercle.
Ce nombre est exactement celui de l'indicatif téléphonique du Kongo.
Ayant démontré que ce cercle, centre de l’univers est bel et bien au Kongo, nous devons acter
par tout moyens afin de voir l'émergence de ce pays. Seul pays au monde par son potentiel
géologique à avoir les 118 éléments du tableau de Mendeleïev, éléments se trouvant en infime
quantité dans notre corps humain, ainsi rassurer que nous sommes bel et bien issu de la terre.
Pour les sceptiques, comparons les noms attribuer à ce pays au cours de son histoire comme ils
ont le même nombre de lettre, 5 : Congo, Zaïre et Kongo.
La puissance d'un nom s’évalue en additionnant les nombres décimaux de chaque lettre.
Donnons une valeur de 1 à 26, des lettres A à Z.
Congo : C=3 , O=15, N=14, G=7, O=15 Total : 3+15+14+7+15 = 54
Zaïre : Z=26, A=1, I=9, R=18, E=5 Total : 26+1+9+18+5 = 59
Kongo : K=11,O=15, N=14, G=7,O=15 Total : 11+16+15+7+16 = 62
Ceux qui ont vécu sous les deux noms Congo et Zaïre comprennent pourquoi ces écarts.
Lorsque les choses ne marche pas nous devons changer de paradigme en recherchant celui que
le Créateur a prédestiné.
Science avec conscience adaptée à l'identité, à la culture et aux valeurs d'un peuple, le tout
identifiés, bâti les racines du succès de cette raison d’être qu'on appelle la vie.
TOUT PUISSANT KONGO
Tél bureau : 00 (33) 1 47 18 60 31
Email: tpkcontact@yahoo.fr
Twitter :@tpkongo
Facebook : groupe « TOUT PUISSANT KONGO »
Blog :toutpuissantkongo.blogspot.com
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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 17:30
Rwanda's deadly methane lake becomes source of future power

Balkanisation de la RDC

Karongi (Rwanda) (AFP) - Beneath the calm waters of Lake Kivu lie vast but deadly reserves of methane and carbon dioxide, which Rwanda is tapping both to save lives and provide a lucrative power source.

Plans are in place to pump out enough gas for power that would nearly double Rwanda's current electricity capacity, as well as reducing the chance of what experts warn could be a potentially "catastrophic" natural disaster.
The glittering waters of the inland sea, which straddles the border of Rwanda and the Democratic Republic of Congo, contain a dangerous and potent mix of the dissolved gases that if disturbed would create a rare "limnic eruption" or "lake overturn", expert Matthew Yalire said.
Levels of carbon dioxide (Co2) and methane are large and dangerous enough to risk a sudden release that could cause a disastrous explosion, after which waves of Co2 would suffocate people and livestock around, explained Yalire, a researcher at the Goma Volcano Observatory, on the lake's DR Congo shore.
"Right now the lake is stable, but for how long?" asked Yalire, who believes that extracting potentially explosive methane is one way to help "stabilise" the lake.
Near the town of Rubavu, a pilot project of the Rwandan government is already producing about two megawatts of electricity from the methane in the lake.
But a new, additional plant is being built on Kivu's eastern shore, where the US-based power company ContourGlobal plans massively to boost production.
"Our team is focused on extracting methane from the lake to generate electricity that will expand household access to power, lower costs, and reduce environmental hazards," ContourGlobal said.
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A man fishes on the edge of Lake Kivu on May 28, 2012 near the city of Goma in North Kivu province i …
Its 200 million dollar (145 million euro) "KivuWatt" project aims to lessen the natural threat of an explosion, while turning the deadly gas into a source of energy and profit.

- Two million people at risk -

On the lake's Rwandan shoreline and at the foot of green hills dotted with banana plantations, hundreds of construction workers are building a platform due to be installed on the lake by the end of the year.
Rather than being a drill platform, it will instead suck up the methane trapped in the depths.
"There is no drilling, gas is pumped from the lower layers of the lake that are saturated with methane," the KivuWatt project's chief, Yann Beutler, told AFP.
"From the moment when the water rises to the surface, it releases gases that are collected."
The methane and Co2 are separated, with the methane sent to a plant on the shore and the Co2 re-dissolved and returned to the depths of the lake.
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A view from a UN base on the edge of Lake Kivu in the Democratic Republic of the Congo's eastern …
"The structure of the lake, and the flora and fauna, are not changed," Beutler added.
The project's first phase is planned to generate over 25 megawatts of energy, with production to be multiplied four times in the second phase to 100 MW, almost doubling Rwanda's current national production capacity of about 115 MW.
The scheme is largely financed by private capital, though some 45 percent of the funding takes the shape of loans from international development institutions.
ContourGlobal has signed a 25-year concession with the Rwandan government and an agreement with the country's national power producer and distributor.

- Lessons from Cameroon -

The electrification of Rwanda is a top objective of Kigali's government, which aims to more than triple access to electricity from a mere 18 percent of the population today to 70 percent by 2017.

The methane will also help Rwanda fulfil the further goal of diversifying energy sources.
Today, almost half of its energy comes from fossil fuels, with the annual bill for imported fuel topping some 40 million dollars (30 million euros).

Kivu is not unique: two other lakes in Cameroon -- Monoun and Nyos -- have similar high concentrations of the gases. In 1984, a limnic eruption killed 37 people around Lake Monoun, then in 1986 a similar disaster at Lake Nyos claimed more than 1,700 lives. These tragedies have been seen as dire warnings for people near Lake Kivu.

"It is essential to extract the gas from the lake," said Martin Schmid, a researcher at the Swiss Federal Institute of Aquatic Science and Technology (Eawag).

"If we let the gases accumulate for a long time, we should expect at a catastrophic eruption of gas."

Stretching over 2,370 kilometres squared (915 miles squared) and plunging to some 485 metres (1,590 feet) deep, the lake holds some 60 billion cubic metres (2,118 billion cubic feet) of dissolved methane gas, and some 300 billion cubic metres (10,594 billion cubic feet) of carbon dioxide.

With some two million people living close to the lake shore in both Rwanda and DR Congo, any eruption could be disastrous.

An active nearby volcano, Mount Nyiragongo, which smothered part of the Kivu lakeshore city of Goma with lava in 2002, highlights the real risk that geological activity in the lake could trigger an explosion.

Both the lake and volcano are located on Africa's continental Rift zone, where the Earth's tectonic plates are very slowly being pulled apart.
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