Ces accusations mensongères n'ont pas été retirées par le président Kagamé avant son voyage en France. Apparemment moins sensibles aux exigences de la realpolitik que les dirigeants français, les chefs de gouvernement espagnol et belge José Luis Zapatero et Yves Leterme ont, le premier en juillet 2010, le second en décembre, refusé de rencontrer un président rwandais soupçonné par deux justices européennes indépendantes d'avoir, le 6 avril 1994, fait abattre en vol l'avion transportant deux chefs d'État en exercice, celui du Rwanda et celui du Burundi, et donc d'être, si ces accusations étaient vérifiées, celui qui aurait allumé la mèche génocidaire.

L'ignorance engendre l'indifférence et même l'ennui. Si l'on ne sait rien, comment s'intéresser ? Or Les Congolais de France savent que Paul Kagamé est le tortionnaire de leur peuple, le pillard de leurs richesses et le marionnettiste de ceux qui sont placés au pouvoir au Congo-démocratique pour ses ambitions de trôner en Afrique comme le Bismark des Grands Lacs.